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Lifestyle - Nomination

Avec Raya Daouk, la femme libanaise sur le devant de la scène en Sicile

Élue à la tête de l’Association pour la fondation de l’Université internationale de la Méditerranée, elle devient ainsi la première Libanaise appelée à diriger une institution de haut niveau englobant des aspects culturels et touristiques des pays riverains de la Méditerranée.

Avec Raya Daouk, la femme libanaise sur le devant de la scène en Sicile

Le représentant du pape, Mgr Michele Pennisi, archevêque émérite de Monreale et Prix Ivo Andric 2022, remettant le prix à Raya Daouk. Photo DR

Dans le cadre de l’événement Italia è cultura, organisé à Palerme le 29 mai dernier par l’Université d’études européennes Jean Monnet de Gorazde, le prix européen Ivo Andric pour l’intégration des cultures a été décerné à Raya Daouk, présidente de l’Association libanaise pour la protection des sites et anciennes demeures (Apsad) depuis 2005. Une reconnaissance qui en appelle une autre. En effet, quelques jours après la remise de ce prix, la Libanaise a été élue à la tête de l’Association pour la fondation de l’Université internationale de la Méditerranée, une institution qui place au cœur de ses missions la diffusion et la valorisation des aspects touristiques et culturels des pays riverains de la Méditerranée, ainsi que les sciences sociétales et les nouvelles technologies. « Raya Daouk a été plébiscitée présidente à l’unanimité par les représentants du monde académique, de la société civile et de la recherche industrielle de 12 pays réunis à cette occasion à Palerme », a annoncé au terme de l’élection Salvatore Messina, recteur de l’Université Jean Monnet de Gorazde et initiateur du projet. Renzo Persico, président du consortium Costa Smeralda (Sardaigne), a été élu vice-président. « La tâche que la communauté méditerranéenne a confiée à Raya Daouk est particulièrement importante, car, en plus de promouvoir la culture en créant un réseau entre institutions publiques, entreprises et universités des pays de toute la Méditerranée, l’enjeu est de faire de cette culture identitaire le patrimoine de chacun d’entre nous et de nous tous, en multipliant les relations sociales, économiques et d’emploi susceptibles de remettre la mare nostrum au centre de la politique internationale », a souligné Salvatore Messina, en précisant : « L’Université internationale de la Méditerranée sera ouverte à la participation de tous les pays riverains de la Méditerranée. »

Mettons de côté nos différences…

Le représentant du pape, Mgr Michele Pennisi, archevêque émérite de Monreale et Prix Ivo Andric 2022, a estimé que « cette double reconnaissance internationale récompense l’engagement d’une vie consacrée à la promotion de la culture comme instrument de paix et de coopération en Méditerranée ». « La culture est fortement liée à la beauté de l’âme, et la nôtre est immense et sans prix », a réagi pour sa part Raya Daouk. « Tous nos peuples ont des rêves, les mêmes rêves de bonheur ; nous pourrons les aider avec loyauté et fierté, en mettant de côté nos différences pour composer une mosaïque sublime qui servira d’exemple aux générations futures. Nos pays, si enchanteurs par la force des contrastes, la douceur de l’art de vivre, et ce bien qu’ils soient mutilés par les guerres ou encore bouleversés par de gros problèmes, ne sont pas faits pour mourir, mais pour réinventer la vie », a ajouté Mme Daouk, avant de conclure : « N’oublions pas nos tragédies, réintégrons-les dans notre mémoire. Par la culture, nous pourrons lutter ensemble pour mieux agir. Nous le devons à nous-mêmes, nous le devons à nos enfants. »

L’hommage du comité national de l’Unesco

Fidèle à sa devise « En route vers l’avenir, assumons nos responsabilités », Raya Daouk va désormais centrer ses interventions sur une culture et un mode de coopération qui privilégient la polycentricité et la collaboration. Celle qui vit de ses passions et voit la vie en grand possède des atouts précieux : la confiance en soi, la détermination et la persévérance. Née dans une famille d’intellectuels druzes, les Takieddine, mariée à Omar Daouk, un sunnite, elle a reçu une éducation laïque au Collège protestant et fait des études de droit à l’Université Saint-Joseph, où elle a décroché sa licence en 1965. Depuis 2005, elle préside l’Apsad, fondée par Yvonne Cochrane il y a plus de soixante ans. La dernière réalisation de l’association est la transformation de la maison de Zaki Nassif, à Machghara, en musée et école de musique pour les enfants nécessiteux. Pour récolter des fonds et pour sensibiliser les Libanais à la préservation du patrimoine architectural, elle organise des concerts au Musée national ou dans des sites non ouverts au public, comme le sérail de Baabda ou le Grand Sérail de Beyrouth. Et avance à grands pas au service du patrimoine culturel et du développement durable.

Pour mémoire

Raya Daouk, une femme de vision et de convictions

Demain mercredi 21 juin, le comité national de l’Unesco rendra hommage à Raya Daouk et lui souhaitera du succès dans ce nouveau rôle, via lequel elle défendra au plus haut niveau le patrimoine culturel et sa place dans la contribution à des sociétés durables. La cérémonie se tiendra au siège du gouvernement à Beyrouth, en présence du Premier ministre sortant et de plus de 500 invités de divers pays du Moyen-Orient.

Dans le cadre de l’événement Italia è cultura, organisé à Palerme le 29 mai dernier par l’Université d’études européennes Jean Monnet de Gorazde, le prix européen Ivo Andric pour l’intégration des cultures a été décerné à Raya Daouk, présidente de l’Association libanaise pour la protection des sites et anciennes demeures (Apsad) depuis 2005. Une reconnaissance qui en...

commentaires (1)

Bravo Raya ! C'est bien mérité.

Aref El Yafi

07 h 56, le 20 juin 2023

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Commentaires (1)

  • Bravo Raya ! C'est bien mérité.

    Aref El Yafi

    07 h 56, le 20 juin 2023

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