Coup de pression US avant la séance présidentielle

La numéro 3 du Département d'Etat américain, Victoria Nuland, s'est entretenue mardi avec le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, au sujet de la séance parlementaire qui doit commencer à 11h ce mercredi pour élire un président, insistant sur la nécessité d'élire au plus vite un nouveau chef de l'Etat. 

"Nous avons eu un entretien constructif avec le président du Parlement libanais, M. Berry, au sujet de l'urgence d'élire un président et de promulguer une législation sur les réformes du Fonds monétaire international (FMI) qui sont absolument nécessaires", a tweeté la responsable mardi soir. "J'apprécie son engagement à essayer de maintenir le quorum et à tenir des sessions électorales ouvertes aussi longtemps qu'il le faudra pour faire avancer les choses", a-t-elle ajouté.

A Washington, un porte-parole au département d'Etat, Matthew Miller, a également appelé mardi le Parlement libanais "à finir le travail", selon l'AFP. "Nous estimons que tant que le président n'a pas été élu, le Parlement doit pouvoir continuer à finir le travail", a-t-il affirmé à la presse, en appelant le Liban à élire un nouveau président avec "un sentiment d'urgence".

Le Parlement libanais est convoqué à 11h pour une douzième séance électorale alors que la présidence libanaise est vacante depuis huit mois, le mandat de Michel Aoun ayant expiré fin octobre. Les députés n'ont toujours pas réussi à élire un nouveau chef de l'Etat, faute de consensus politique. 

Le Parlement est profondément divisé entre le camp du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, qui ne dispose pas de la majorité nécessaire pour imposer son candidat, l'ex-ministre Sleiman Frangié, et ses adversaires, notamment des partis chrétiens favorables à Jihad Azour, un haut responsable du FMI.