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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Geagea souligne le risque d'un défaut de quorum mercredi provoqué par le camp opposé

Geagea souligne le risque d'un défaut de quorum mercredi provoqué par le camp opposé

Le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea. Photo Twitter @DrSamirGeagea

Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé craindre, dans une interview au quotidien Nida' al-Watan publiée lundi, que les forces qui soutiennent la candidature à la présidence du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, pourraient compromettre le quorum avant même le début de la session parlementaire de mercredi.

Les parlementaires ont été convoqués à une séance électorale pour la présidentielle, la douzième organisée depuis septembre 2022, alors que le palais de Baabda est resté vide depuis le départ de Michel Aoun, le 31 octobre 2022. 

Dans son interview, M. Geagea a averti que les partis qui soutiennent M. Frangié pourraient "provoquer un défaut de quorum s'ils estiment que le nombre de voix que leur candidat recevra n'est pas équilibré".

Depuis que plusieurs partis de l'opposition et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) ont annoncé leur soutien à l'ancien ministre des Finances Jihad Azour, plusieurs dirigeants du Hezbollah - qui soutient M. Frangié - ont qualifié cette candidature de "défi et de confrontation". M. Azour, qui a quitté son poste au Fonds monétaire international (FMI) vendredi, a annoncé sa candidature lundi, affirmant qu'elle ne posait aucun défi.

"Quarante-huit heures séparent le Liban de la 12e séance parlementaire destinée à élire un nouveau président de la République", a déclaré M. Geagea. "L'autre équipe, face aux données indiquant que les votes que son candidat pourrait recevoir (...) mercredi seront bien inférieurs à ceux du candidat de l'opposition, pourrait non seulement empêcher l'organisation d'un second tour de vote, mais surtout celle du premier tour, en provoquant un défaut de quorum ou par d'autres moyens".

Pour tenir une session électorale présidentielle, le Parlement exige un quorum des deux tiers, soit 86 députés sur les 128. Il en va de même pour le premier tour de scrutin : un candidat a besoin de 86 voix pour être élu. Cependant, au second tour, seule une majorité simple de 65 voix est requise. M. Geagea a fait remarquer que M. Azour "n'était pas [initialement] notre candidat", les FL ayant voté à plusieurs reprises pour le député Michel Moawad.

Le chef des FL a ajouté que l'ancien ministre des Finances s'est réuni avec "des responsables du Hezbollah, tout comme il a rencontré le président du Parlement Nabih Berry". "Mais le résultat de ces réunions a été étrange", a-t-il estimé, rappelant que, depuis, les deux partis ont fait plusieurs déclarations  "refusant un candidat imposé par Tel-Aviv", et soutenant que M. Azour serait "une concoction américaine entre les Forces [libanaises] et le CPL".

"Nous avons cherché les Américains, mais ne les avons pas trouvés", a affirmé le chef des FL. "Cette réaction nous conduit à une conclusion simple et claire : l'axe de la 'résistance', dirigé par le Hezbollah, veut imposer la personne qu'il souhaite, ou alors il n'y aura jamais de président, ce qui représente une atteinte au jeu démocratique et au partenariat national", a conclu M. Geagea.


Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé craindre, dans une interview au quotidien Nida' al-Watan publiée lundi, que les forces qui soutiennent la candidature à la présidence du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, pourraient compromettre le quorum avant même le début de la session parlementaire de mercredi.Les parlementaires ont été convoqués à une séance...