L'épidémie de choléra officiellement terminée au Liban

Le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche "la fin de l'épidémie de choléra au Liban", après "plus de 12 semaines" sans qu'aucun cas avéré n'ait été enregistré, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Cette maladie était réapparue au Liban en octobre dernier pour la première fois depuis 1993.

Le choléra se transmet par contact ou ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les matières fécales.

"Aucun cas confirmé de choléra n'a été enregistré depuis la fin février 2023, ce qui montre que plus de 12 semaines ont passé sans aucun cas avéré de choléra au Liban", indique le texte. "Le ministère de la Santé annonce la fin de l'épidémie de choléra au Liban à compter de la date de parution de ce communiqué. Le ministère continuera de contrôler de près les cas de diarrhée aiguë et à déployer des campagnes de sensibilisation et de prévention, en collaboration avec les partenaires concernés notamment dans les régions les plus exposées", poursuit-il, se félicitant des "efforts et des mesures prises pour contrer cette épidémie" depuis sa réapparition.

Le ministère a également remercié les différents partenaires, notamment les organisations internationales, l'Unicef, le Haut-Commissariat de l'ONU aux Réfugiés (HCR) dans la gestion de l'épidémie. Les associations internationales s'étaient mobilisées aux côtés du ministère pour mener une vaste campagne de vaccination dans les zones les plus touchées, notamment dans le Nord et dans la Békaa, et pour améliorer certaines infrastructures hydrauliques.

Le dernier cas de choléra avait été identifié le 5 janvier dernier selon les chiffres du ministère de la Santé, et ce bilan n'a pas varié depuis : 671 cas confirmés et 23 morts au total. Plus de 8.000 suspicions de cas avaient été recensées au total.

La récente épidémie de choléra au Liban avait débuté dans un camp de réfugiés près de la région du Akkar, sans doute liée à l'épidémie de choléra en Syrie voisine. Elle a alimenté des pratiques discriminatoires à l'égard des réfugiés syriens vivant au Liban.