Le ministère libanais des Affaires étrangères a décidé jeudi de rappeler à Beyrouth l'ambassadeur du Liban à Paris, Rami Adwan, après les accusations de viol et violences portées contre lui en France par deux femmes, anciennes employées à l'ambassade.
"Dans le cadre du suivi de l'affaire de l'ambassadeur Adwan, le ministère des Affaires étrangères a décidé de rappeler l'ambassadeur à l'administration centrale" à Beyrouth, a annoncé le palais Bustros dans un communiqué. La décision a été prise après l'envoi d'une commission d'enquête du ministère à Paris, précise le texte. "Le ministère français des Affaires étrangères a été informé que le conseiller Ziad Tahan a pris la tête de la mission diplomatique, en tant que chargé d'affaires, à compter du 7 juin 2023".
Le rappel à Beyrouth de M. Adwan devrait réduire la probabilité qu'il comparaisse devant des tribunaux en France, le Liban n'extradant pas ses ressortissants.
Une source diplomatique à l'ambassade de France a confirmé à L'Orient-Le Jour que la levée de l'immunité de M. Adwan a bel et bien été demandée par le Quai d'Orsay aux autorités libanaises.
La justice française avait ouvert une enquête pour viol et violences volontaires après des plaintes de deux anciennes employées de l'ambassade, avaient indiqué vendredi des sources proches de l'enquête confirmant des informations d'un média français en ligne, Mediapart. Le diplomate bénéficie d'une immunité diplomatique.
La première accusatrice, âgée de 31 ans, a porté plainte en juin 2022 pour un viol commis, selon son récit à la police, en mai 2020 dans l'appartement privé de l'ambassadeur Rami Adwan, en poste depuis 2017. Dans sa plainte consultée par l'AFP, elle déclare avoir signifié son refus d'un rapport sexuel, avoir crié et pleuré. La jeune femme, employée comme rédactrice, avait déjà signalé à la police en 2020 que M. Adwan l'avait frappée lors d'une dispute dans son bureau, mais sans porter plainte pour ne "pas briser la vie de cet homme", marié et père de famille. Elle entretenait une "relation amoureuse" avec l'ambassadeur qui exerçait sur elle des "violences psychologiques et physiques avec humiliations quotidiennes".
La deuxième femme, âgée de 28 ans, qui avait noué aussi une relation intime avec le diplomate peu après son arrivée comme stagiaire en 2018, a porté plainte en février dernier pour dénoncer une série d'agressions physiques qui auraient été souvent commises après un refus d'un rapport sexuel. Elle affirme notamment que Rami Adwan a tenté de la percuter avec sa voiture lors d'une dispute en marge du Forum pour la Paix à Caen, dans l'ouest de la France, en septembre. Elle accuse aussi l'ambassadeur d'avoir tenté de l'asphyxier chez elle en enfonçant son visage sur son lit, fin décembre.
Plus tôt dans la journée, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et son homologue française Catherine Colonna avaient affirmé s'être "entendus sur la question" de l'affaire Adwan, sans plus de détails.
M. Bou Habib s'est entretenu jeudi à Riyad avec Mme Colonna, sur plusieurs dossiers, dont celui des accusations lancées contre Rami Adwan. Les deux responsables ont également évoqué la nomination, mercredi soir par Emmanuel Macron, du prédécesseur de Mme Colonna comme envoyé spécial pour le Liban, Jean-Yves Le Drian. La réunion entre la ministre française et son homologue libanais a eu lieu en marge d'une réunion de la coalition contre le groupe État islamique à Riyad, en Arabie saoudite.
Selon le Palais Bustros, la ministre Colonna a aussi insisté sur le fait que la France "n'a pas de candidat à la présidentielle" libanaise. "Ce qui intéresse Paris, c'est qu'un président soit élu, surtout au vu des conditions économiques difficiles", selon le texte. De son côté, M. Bou Habib a une nouvelle fois appelé la France à "soutenir la position du Liban concernant la question des déplacés syriens", sujet qui fait polémique au Liban, les autorités appelant régulièrement à leur retour dans leur pays.
"Entretien à Riyad avec mon homologue libanais : importance et urgence des réformes que les Libanais attendent ; je lui ai parlé de la mission de Jean-Yves Le Drian, qui pourra se rendre rapidement au Liban courant juin", a pour sa part twitté la ministre française.
Décidément, le Liban ne rate jamais une occasion de ternir sa propre image. Bien entendu, s'il n'était pas le protégé de quelconque politicien, il ne serait pas ambassadeur du liban en France au premier lieu... ensuite, eh bien... euh...viol? et alors? aggressions?? relations sexuelles avec ses employées... décidément... et alors?? Que nul n'inquiète les voleurs, les violeurs, les assassins libanais, on les protégera toujours... et comment? en les ramenant au plus vite au Liban et en bloquant ainsi leur procès. On commence à bien connaître leur stratagème, mais il nous dégoûte... leur mépris des lois et des autres pays, leur fière arrogance, leurnfaçon de se prendre pour les plus intelligents... ça commence à "nous casser les pieds"... qu'ils se montrent dignes au moins une fois!
06 h 11, le 09 juin 2023