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Moyen-Orient - Environnement

COP28: Face aux critiques, les Emirats promettent de "placer la barre haut"

Puissance pétrogazière, les Emirats accueille cette année la prochaine conférence de l'ONU sur le climat.


COP28: Face aux critiques, les Emirats promettent de

Le directeur général de la conférence sur le climat COP28, Majid Al Suwaidi, pose pour une photo lors d'une interview avec Reuters en marge de la conférence sur le changement climatique à Bonn, en Allemagne, le 6 juin 2023. Photo Jana Rodenbusch/REUTERS

Les Emirats, puissance pétrogazière très scrutée dans sa préparation de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, promettent une COP28 qui "change la donne", sans écarter des négociations aucune technologie ni aucune industrie, même les plus controversées.

"Nous voulons un processus de négociations qui amène tout le monde à la table, mais nous voulons placer la barre très haut. Que tous les secteurs de l'économie viennent, mais qu'ils disent quelles sont leurs solutions", a déclaré mardi à l'AFP l'ambassadeur Majid Al Suwaidi, directeur général de la COP28, qui se tiendra à Dubaï en décembre.

"Nous avons lancé un défi au secteur du pétrole et du gaz" lors de la conférence CERAWeek aux Texas en mars, "mais nous nous sommes également concertés avec l'aviation, le transport maritime, tous les secteurs où la réduction des émissions de gaz à effet de serre est difficile", a défendu M. Al Suwaidi, rencontré à Bonn en marge des négociations techniques préalables à la COP.

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"Nous devons discuter avec ceux qui savent, qui ont la capacité, les ressources, le savoir-faire, la capacité technique et technologique qui nous aideront à atteindre les objectifs d'émissions tout en permettant une croissance économique durable pour ces secteurs qui fournissent des emplois et des opportunités à de nombreuses personnes", a-t-il justifié.

L'ambition climatique de son pays, alors que l'humanité est en retard sur ses objectifs de réduction des émissions, est régulièrement remise en question par de nombreuses ONG depuis que la présidence des négociations a été confiée à Sultan al-Jaber, président de la compagnie pétrolière nationale ADNOC.

Sortie des énergies fossiles ? 

"M. Al Jaber travaille depuis 20 ans dans le domaine des énergies renouvelables", comme président-fondateur de Masdar, la société nationale émiratie de ce secteur, et "il a été deux fois notre émissaire pour le changement climatique", a défendu l'ambassadeur.

"Ce n'est pas un hasard s'il a été nommé président et c'est très enthousiasmant : pour la première fois, nous avons un président qui est un PDG orienté vers l'action, qui comprend le secteur privé et la société civile, mais qui a également travaillé sur la question du changement climatique", selon M. Al Suwaidi. "C'est quelqu'un qui peut vraiment réunir ces deux mondes".

Mais ses déclarations favorisant la "réduction des émissions" des énergies fossiles, notamment grâce à des technologies encore balbutiantes de captage, plutôt qu'une réduction pure et simple, alimentent les critiques.

Elles ont aussi placé le sujet de la sortie des énergies fossiles, même pas mentionnée dans l'accord de Paris, en tête des préoccupations aux négociations de Bonn. Mais la tentative, soutenue par plus de 80 pays, d'inscrire cette question à l'agenda des discussions a échoué lundi.

"Si les parties veulent que cette question soit à l'ordre du jour, nous la mettrons, bien sûr", a commenté sobrement M. Al Suwaidi.

"Nous voulons une COP qui change la donne, une COP qui passe de changements progressifs à de grands changements", a encore promis le directeur général en listant les quatre axes de travail primordiaux: l'atténuation du réchauffement, le doublement de l'aide pour l'adaptation des pays vulnérables, la mise en oeuvre du fonds de pertes et dommages adopté sur le principe à la COP27, et la réforme de la finance mondiale.

Les Emirats, puissance pétrogazière très scrutée dans sa préparation de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, promettent une COP28 qui "change la donne", sans écarter des négociations aucune technologie ni aucune industrie, même les plus controversées.
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