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Culture - Exposition

Nayla Kai Saroufim, un tourbillon de couleurs anti-morosité

Elle présente sa nouvelle exposition « Colors in Transition » en partenariat avec Rebirth Beirut. L’occasion pour l’artiste libanaise de rappeler son attachement à sa terre natale.

Nayla Kai Saroufim, un tourbillon de couleurs anti-morosité

Nayla Kai Saroufim entre ses sculptures géantes dans la grande galerie lumineuse de Rebirth Beirut à Gemmayzé. Photo DR

Dans la grande galerie lumineuse de Rebirth Beirut, à Gemmayzé, Nayla Kai Saroufim évolue avec aisance. Sa longue chevelure brune dansant au gré de ses pas légers et assurés, elle slalome entre ses grandes statues colorées. « Le tourbillon de couleurs », c’est ainsi qu’elle aime appeler cette collection inédite d’immenses figures colorées et longilignes qui représentent la deuxième étape du parcours artistique de « Colors in Transition » (le nom de l’exposition). « J’avais envie de montrer le parcours de ma vie en couleur, et que chacun puisse s’y identifier », explique la Beyrouthine de 41 ans. L’exposition se regarde en cinq étapes qui correspondent au parcours de sa vie : l’enfance, les relations, le poids de la société, la maturité et l’espoir. « J’ai voulu représenter les transitions que l’être humain peut ressentir à travers sa vie, du passage de l’enfance à l’âge adulte, en passant par la complexité des relations humaines et le poids de la société », poursuit-elle.

Le « blabla » de la société

Cette courte exposition qui s’achève le 7 juin est aussi l’occasion pour elle de présenter en exclusivité une collaboration avec Ashley Stark, une créatrice de design qu’elle a rencontrée à New York. Fruit de leur travail commun, ces sculptures graphiques en résine, Oh my God. Elles représentent la troisième étape de l’exposition, soit la conséquence du « blabla » de la société sur une vie.

Une norme sociale que Nayla Kai Saroufim a ressentie pendant son enfance au Liban. Ce pourquoi elle a commencé sa vie professionnelle dans la direction artistique et la publicité. Après trois ans passés au service d’une multinationale, c’est en 2009 qu’elle se met à peindre et en 2014 qu’elle découvre le métal et la sculpture et commence à exposer.

Nayla Kai Saroufim avec « Oh my God », des sculptures graphiques en résine réalisées avec l’artiste Ashley Stark. Photo Bernard Khalil/Mouton production

Une terre promise libanaise

« Le poids de la société aujourd’hui au Liban, c’est aussi de se poser beaucoup de questions autour de notre place dans le pays. Est-ce qu’on part, est-ce qu’on reste ? » indique l’artiste. Si la jeune femme parcourt le monde pour exporter ses œuvres – elle est résidente dans 9 galeries internationales –, Beyrouth reste sa terre promise, celle où tout a commencé. C’est l’une des raisons qui l’ont poussée à y présenter son nouveau corpus d’œuvres et à se lier avec Rebirth Beirut, à qui elle reverse 20 % du total de ses ventes. « En plus d’avoir une galerie magnifique, l’association a envie de faire revivre la vie artistique de Beyrouth. » « les Libanais n’ont jamais arrêté d’être créatifs, même avec tout ce qu’on a vécu. Mon plus grand public est le Liban et ça le restera », ajoute l’artiste.

Malgré son large sourire, la jeune sculptrice admet faire des efforts pour laisser de côté les pensées négatives et aller de l’avant. « Je ne veux que du positif. Je n’aime pas l’art dramatique, et je crois que ça se voit dans mes œuvres. Notre région a assez vécu de misères et de guerre pour le montrer à nouveau dans l’art. »

Dans la grande galerie lumineuse de Rebirth Beirut, à Gemmayzé, Nayla Kai Saroufim évolue avec aisance. Sa longue chevelure brune dansant au gré de ses pas légers et assurés, elle slalome entre ses grandes statues colorées. « Le tourbillon de couleurs », c’est ainsi qu’elle aime appeler cette collection inédite d’immenses figures colorées et longilignes qui...

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