Des policiers libanais devant un centre de détention à Beyrouth, le 7 août 2022. Photo Anwar Amro/AFP
Un ressortissant saoudien a été enlevé dimanche à Beyrouth, a twitté lundi le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui, tandis que des informations de la presse saoudienne faisait état d'un kidnapping crapuleux et d'une demande de rançon.
Selon la chaîne de télévision locale al-Jadeed, l'homme a été enlevé sur la route de l'aéroport.
"Nous suivons de près, avec les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure, l'affaire de l'enlèvement d'un ressortissant saoudien à Beyrouth. Un suivi est également effectué avec l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari", a écrit M. Maoulaoui dans son tweet. Le ministre a ajouté que le Liban déploie des efforts pour assurer "la libération de tous les citoyens qui sont exposés à un quelconque danger sur le sol libanais". "Ce qui s'est passé affecte les relations du Liban avec ses frères, et les auteurs seront sévèrement punis".
De son côté, le journal saoudien Okaz a twitté lundi soir un message selon lequel l'homme kidnappé travaille pour une compagnie aérienne saoudienne basée à Beyrouth et que "les ravisseurs ont exigé – via un appel émis depuis la banlieue-sud de Beyrouth – une rançon de 400.000 dollars" pour sa libération.
Les enlèvements crapuleux ne sont pas rares au Liban, pays qui traverse une grave crise socio-économique et financière. En avril, un Irakien avait été enlevé à Jounieh, dans le Kesrouan, avant d'être libéré par l'armée deux jours plus tard. Le même mois, un Syrien avait été kidnappé à Aley le même mois, peu après son arrivée au Liban en provenance de Dubaï.
Une source sécuritaire a indiqué à l'AFP que "l'enlèvement d'un étranger par des personnes qui prétendent être des membres des forces de sécurité est inédit depuis la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990) et a été effectué de manière professionnelle".
Les relations entre l'Arabie saoudite et le Liban ont connu ces derniers mois des tensions, en raison de l'influence grandissante du Hezbollah sur la scène politique. En octobre 2021, le royaume saoudien, ainsi que d'autres monarchies du Golfe, avaient suspendu leurs relations diplomatiques avec Beyrouth, avant de les rétablir, quelques mois plus tard.
Depuis octobre 2021, les citoyens saoudiens doivent demander la permission des autorités du royaume avant de se rendre au Liban.
commentaires (8)
Comme l’Arabie cède aux exigences des iraniens et accepte leurs chantages pour toute négociation, qu’ils s’agisse de captagon de guerre d’usure au Yémen ou autres, ils vont diversifier les menaces afin de la faire plier. C’est un message à peine voilé sur leur capacité de nuisance et leurs méthodes pour le moins ambiguës pour dompter tous les protagonistes qui se croient plus malins qu’eux. Il ne faut accepté aucun troc ni condition venant de ces gens là, cela relève du harcèlement et du chantage et qui, comme on le sait se s’arrêtent jamais tant qu’un des pays concerné courbe l’échine et joue leur jeu. Il n’y a que le bâton qui leur fait peur alors pourquoi hésiter à l’utiliser. Ça n’est pas faute d’avoir prodiguer des conseils à MBS sur la façon de traiter avec des personnes sans foi ni loi. Leur seule loi est la terreur et leur force est basée sur la lâcheté des protagonistes en face. Les américains sont les seuls à avoir capté le message.
Sissi zayyat
11 h 38, le 30 mai 2023