Le juge d'instruction du Mont-Liban Ziad Dghaidy a accepté mardi la libération sous caution de Hoda Salloum, directrice générale du département du trafic routier, a annoncé mardi Marwan Daher, l'avocat de Mme Salloum, a confirmé une source judiciaire à notre correspondante Hoda Chédid.
L'arrestation de Mme Salloum en novembre dernier survenait à la suite d'une enquête sur des soupçons de corruption visant les centres d'enregistrement des véhicules à travers le Liban. Des dizaines de ses collègues ont été également arrêtés dans la même affaire.
Selon la source précitée, le juge Dghaidy a accepté de libérer Hoda Salloum en échange d'une caution d'un milliard de livres libanaises (un peu plus de 10.500 dollars au taux du marché parallèle, à 94.500 LL) et d'une limitation de l'exercice de son travail pendant une période de quatre mois. Cette décision a été transmise au parquet pour approbation ou rejet.
Le 20 avril dernier, la Chambre d'accusation du Mont-Liban avait rejeté une décision similaire du juge Ziad Dghaidy, qui avait réclamé la libération de Hoda Salloum, ce qui avait signifié son maintien en détention.
Fermés pendant plusieurs mois à la suite des arrestations massives d'employés de cette administration, les centres d'enregistrement des véhicules de Dekouané, à l'est de Beyrouth, et ses branches de Saïda, Nabatiyé (Liban-Sud), Zahlé (Békaa) et Tripoli (Liban-Nord), ont repris le travail à la mi-avril. Certaines des personnes arrêtées avaient été libérées par la suite, mais le travail dans les centres n'avait pas repris pour autant.
Dans le cadre d'une vaste lutte contre la corruption menée dans le pays, des arrestations ont également eu lieu ces derniers mois parmi les employés des cadastres du Mont-Liban. Des fonctionnaires du service foncier, notamment à Baabda et au Metn, accusés d'avoir amassé des sommes mirobolantes par des pots-de-vin soutirés à des contribuables, sont actuellement poursuivis par la justice.
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