« Ces championnats ont vraiment été extraordinaires pour moi. » Si elle est une habituée des podiums depuis son plus jeune âge, jamais Rafqa Aoun n’avait réussi une telle razzia.
Récompensée à l’arrivée de toutes les courses sur lesquelles elle s’est alignée au fur et à mesure des deux jours de compétition, la nageuse libanaise a raflé pas moins de sept médailles, dont six en or : sur 200 mètres, 400 m, 800 m nage libre, ainsi que sur le 50 m brasse, et le relais 4 x 200 féminin, et 4 x 200 mixte.
Un total des plus flatteurs auquel il faut ajouter une septième médaille, en bronze, sur le 100 m nage libre, en plus d’une série de records personnels et collectifs.
« Ces championnats constituaient un vrai défi, car c’est la première fois que je décidais de m’aligner sur autant de courses différentes. (...) S’il devait y avoir un résultat dont je suis le plus fière, je dirais certainement le 50 m brasse, puisque j’ai battu mon record personnel de plus de deux secondes, précise-t-elle. Il y a aussi le record du Liban que l’on a battu sur le relais 4 x 200m, c’est toujours spécial d’accomplir ce genre de performances en équipe. »
Les Mondiaux en ligne de mire...
Originaire de Zaetree, dans la région du Kesrouan, Rafqa Aoun est désormais l’une des plus prometteuses nageuses libanaises de sa génération, alors qu’elle s’apprête à souffler ses vingt bougies le mois prochain.
Toujours accompagnée par son coach particulier, qui la suit depuis ses débuts en compétition à l’âge de 8 ans, et son entraîneur au sein de son équipe du collège de Notre-Dame de Jamhour, elle est également la seule Libanaise à avoir figuré dans le top 10 du 800 m à l’issue d’une saison de Coupe du monde. Au terme du Meeting de Doha, au Qatar, en 2019, Rafqa Aoun s’était classée au neuvième rang mondial après avoir atteint la finale de la compétition.
Des performances qu’elle ne cesse de répéter sur la scène nationale et qu’elle espère avoir l’occasion de réitérer dès cet été, sous les projecteurs des prochains championnats du monde, qui se disputeront du 14 au 30 juillet prochain au Japon.
« Je suis toujours dans l’attente de la réponse de la fédération (qui ne sélectionne qu’un seul nageur ou nageuse par équipe, NDLR). Mais j’ai bon espoir d’être choisie vu les temps que j’ai effectués en endurance sur 800 m », ajoute-t-elle.
... avant les JO ?
En attendant de savoir si elle figurera parmi la demi-douzaine de membres du futur contingent libanais envoyé par la fédération au Japon, Rafqa Aoun n’hésite pas à se projeter vers des bassins encore plus prestigieux : « Je fais tout mon possible pour être en position d’être sélectionnée pour les Jeux olympiques de Paris, confie-t-elle. Ce serait un rêve… et même si la route sera encore longue, je sais qu’il reste réalisable. »
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T P N
01 h 47, le 17 mai 2023