Tollé après la mort d'un chien brûlé par un homme à Baalbeck

Une vidéo d'un chien mort dimanche après qu'un homme lui a mis le feu à Baalbeck, dans la Békaa, a provoqué un tollé au Liban, poussant l'ONG de défense des animaux Beta à alerter le gouverneur de Baalbeck-Hermel Bachir Khodr afin que les mesures nécessaires soient prises.

Une vidéo postée par l'ONG montre l'animal brûlé vif dans une pièce sans issue. Son agresseur a été identifié sous le pseudonyme de A.G.R, ajoute Beta. Contactée par L'Orient-Le Jour, la militante Héléna Husseini, membre de Beta, a déploré que "la violence envers les animaux ait augmenté au cours des trois dernières années, depuis le début de la crise économique dans le pays". "Le nombre d'animaux abandonnés est également en hausse, beaucoup de personnes n'étant plus à même de les nourrir ni de prendre soin d'eux", ajoute-t-elle. Mme Husseini a enfin affirmé que l'ONG continuera de défendre les animaux bien que les plaintes déposées "tardent à aboutir au Liban". 

De son côté, Bachir Khodr a indiqué lundi dans un tweet que le crime s'est produit dans le village de Joubaniyé, à Baalbeck. Le gouverneur a également précisé avoir notifié les organes sécuritaires et le procureur général pour les affaires environnementales dans la Békaa de l'incident afin que l'agresseur soit poursuivi, appelant à "mettre un terme à ces pratiques violentes". Un mandat d'amener a été émis à l'encontre de l'agresseur par le procureur général, a-t-il également indiqué, précisant que le père du criminel a été entendu par la police.

Des cas de maltraitance d'animaux provoquent régulièrement l'indignation au Liban. En août 2017, une loi inédite sur la protection des animaux avait enfin été promulguée. Le texte établit, entre autres, les règles pour la possession d'animaux domestiques ainsi que les régulations des zoos et animaleries, et interdit la possession d'animaux sauvages ou menacés. Mais son application par les autorités, souvent accusées de laxisme, reste un défi. Quelques victoires ont toutefois été enregistrées au bénéfice des défenseurs des animaux. En 2018, un homme qui torturait des chiens avait été condamné à une peine d'emprisonnement.