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Dernières Infos - Conflit en Ukraine

Zelensky reçu en Allemagne, "alliée fiable" pour préparer sa contre-offensive


Les présidents allemand Franz-Walter Steinmeier (d.) et ukrainien Volodymyr Zelensky au château de Bellevue à Berlin, le 14 mai 2023. Photo Tobias SCHWARZ / AFP

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite à Berlin, a salué dimanche le soutien apporté par l'Allemagne, qu'il a qualifiée de "véritable amie" et d'"alliée fiable" après l'annonce d'une nouvelle livraison d'armes pour soutenir la contre-offensive en préparation contre la Russie. Volodymyr Zelensky a été reçu par le chancelier allemand Olaf Scholz, avec les honneurs militaires, dimanche matin.

Un imposant dispositif de sécurité a été déployé dans le centre de la capitale, avec de nombreux hélicoptères patrouillant dans le ciel et des tireurs d'élite sur les toits autour de la chancellerie. Accueilli plus tôt par le chef de l'Etat Franz-Walter Steinmeier, le dirigeant ukrainien a remercié l'Allemagne pour son soutien, selon un message laissé dans le livre d'or de la présidence. "Dans la période la plus difficile de l'histoire moderne de l'Ukraine, l'Allemagne s'est révélée être notre véritable amie et notre alliée fiable", salue le dirigeant en anglais, ajoutant, en allemand : "Danke Deutschland" ("Merci l'Allemagne").

A l'occasion de sa venue, le gouvernement allemand a annoncé préparer un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine de 2,7 milliards d'euros, un montant record depuis le début du conflit selon l'hebdomadaire Der Spiegel. "Nous vous soutiendrons aussi longtemps que nécessaire", a affirmé M. Scholz au chef de l'Etat ukrainien lors d'une conférence de presse commune, ajoutant que le soutien de Berlin à Kiev, armement compris, s'élevait jusqu'ici à un total de 17 milliards d'euros.

Les relations entre Kiev et Berlin à propos de l'aide militaire ont longtemps été tendues, l'Allemagne se voyant reprocher d'être trop timorée. Mais elle a accéléré son soutien ces derniers mois. Après Rome et le Vatican la veille, c'est le premier déplacement du président ukrainien en Allemagne depuis le début du conflit.

Ce déplacement intervient en pleins préparatifs en vue d'une offensive de printemps par l'armée ukrainienne, alors que Kiev et Moscou revendiquent tous deux des succès dans et autour de Bakhmout, dans la région du Donbass (est).

Prix européen

M. Zelensky devrait aussi se rendre dans l'après-midi à Aix-la-Chapelle à bord d'un Airbus gouvernemental allemand pour se voir décerner le prix Charlemagne. Une distinction récompensant un engagement en faveur de l'unification européenne.

"Pour la première fois dans sa longue histoire, le prix Charlemagne reconnaît avec cette récompense que la liberté et les principes fondamentaux de l'Europe doivent, si nécessaire, être défendus par la force", a souligné cette semaine le directeur du comité organisant le prix, Jürgen Linden, dans le quotidien allemand Tagesspiegel. M. Zelensky tente actuellement de mobiliser ses soutiens en Europe pour accroître l'aide militaire en vue de la contre-offensive dans l'Est, annoncée depuis déjà plusieurs semaines.

Le nouveau paquet d'aide allemand inclut notamment des dizaines de chars, blindés, drones de surveillance et quatre nouveaux systèmes de défense antiaériens Iris-T. Un conseiller présidentiel ukrainien s'est félicité de ce soutien. Toutefois, le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrij Melnyk, a estimé qu'il n'allait pas assez loin.

"Tabou"

"Il est dommage que la plupart des systèmes de défense promis soient anciens (...) Il est décevant aussi de voir que le gouvernement allemand continue de refuser (...) la livraison d'avions de combat, ce tabou doit être urgemment brisé", a regretté l'ancien ambassadeur ukrainien en Allemagne, sur la chaîne de télévision Welt TV. Le Royaume-Uni vient lui d'annoncer la fourniture à l'Ukraine de missiles de croisière Storm Shadow, devenant le premier pays à lui livrer ce type d'armement de longue portée, qui peut frapper à 250 kilomètres.

Jeudi sur la BBC, M. Zelensky avait expliqué avoir "encore besoin d'un peu de temps supplémentaire" pour l'offensive de printemps. Il s'agit pour Kiev de tenter de reprendre du terrain dans les régions de Donetsk et de Lougansk (est) ainsi que de Kherson et de Zaporijjia (sud) dont Moscou a revendiqué l'annexion.

Confrontation à Bakhmout

Au Vatican samedi, le chef de l'Etat ukrainien a rencontré le pape François et l'a remercié pour "l'attention qu'il porte" à la "tragédie de millions d'Ukrainiens". Dimanche, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a une nouvelle fois pointé du doigt l'inaction de l'armée régulière russe autour de Bakhmout, épicentre des combats.

Dans un poste publié par son service de presse, M. Prigojine, en conflit ouvert avec la hiérarchie russe, a accusé "les forces aéroportées" de ne pas appuyer ses hommes comme le ministère de la Défense le prétend. "Je ne les ai pas vues. (...). Je ne sais pas où (elles) se trouvent et qui elles aident", a-t-il dit, au moment où Kiev dit avoir progressé sur les flancs de la défense russe autour de Bakhmout. Moscou assure continuer sa progression dans la ville déjà majoritairement sous son contrôle et aujourd'hui largement ravagée. La bataille pour Bakhmout est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022.e

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite à Berlin, a salué dimanche le soutien apporté par l'Allemagne, qu'il a qualifiée de "véritable amie" et d'"alliée fiable" après l'annonce d'une nouvelle livraison d'armes pour soutenir la contre-offensive en préparation contre la Russie. Volodymyr Zelensky a été reçu par le chancelier allemand Olaf Scholz, avec...