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Sport - Football / Coupe d’Asie

Le Liban hérite du Qatar, de la Chine et du Tadjikistan

Lors du tirage au sort de la compétition qui s’est déroulé jeudi à Doha, la sélection libanaise est tombée dans le groupe A en compagnie du Qatar, le pays hôte, de la Chine et du Tadjikistan. Actuellement en pleine reconstruction, les Cèdres débuteront cet été une longue phase de préparation jusqu’au coup d’envoi de la compétition en janvier prochain.

Le Liban hérite du Qatar, de la Chine et du Tadjikistan

Le tirage au sort de la 18e édition de la Coupe d’Asie s’est déroulé jeudi à la Katara Opera House de Doha. Mohammed Dabbous/Reuters

« Cela aurait pu être plus simple, c’est sûr, mais cela aurait très bien pu être encore plus compliqué. » Après avoir pris connaissance du sort réservé à la sélection libanaise lors du tirage qui s’est déroulé ce jeudi à Doha, Waël Chehayeb, membre du comité exécutif de la Fédération libanaise de football FLB), reste mesuré quant aux chances de l’équipe nationale de faire bonne figure dans la compétition.

« Plus simple, car nous aurions préféré ne pas tomber dans le même groupe qu’une équipe arabe, surtout le Qatar, développe-t-il. Mais cela aurait pu être plus compliqué également, dans la mesure où le Tadjikistan et la Chine ne sont pas dans leur meilleure forme actuellement. »

Le footballeur qatari Hassan al-Haydos dévoilant le nom du Qatar lors du tirage au sort de la 18e édition de la Coupe d’Asie à Doha. Karim Jaafar/AFP

« Nous avons nos chances »

Le défi restera tout de même de taille pour les Cèdres, qui sont également loin d’être dans leurs meilleures dispositions ces derniers temps. Après des débuts encourageants dans les qualifications de la dernière Coupe du monde, la sélection libanaise a par la suite entamé une longue période de disette, au point de ne plus avoir eu la chance de goûter aux joies de la victoire depuis décembre 2021, et un succès 2-1 contre le Soudan en Coupe arabe.

D’autant que le Qatar aura à cœur de faire oublier son Mondial complètement raté, conclu avec trois défaites en trois matches lors de la phase de poules. Un cuisant échec qui a coûté la place de Felix Sanchez sur le banc des Annabi (les Bordeaux), remplacé en février dernier par le Portugais Carlos Queiroz, en provenance de la sélection iranienne.

De quoi faire du pays hôte un sérieux prétendant à la défense de son propre titre, puisque les Qataris avaient remporté leur première couronne en Coupe d’Asie des nations en 2019, lors de la précédente édition, au terme d’un brillant parcours achevé par un succès (3-1) aux dépens du Japon.

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« On s’attend à ce que le Qatar affiche un niveau très élevé, largement meilleur que celui qu’ils ont montré pendant le Mondial. Surtout grâce à l’arrivée de leur nouveau coach qui est un très bon entraîneur de renommée mondiale », estime Waël Chehayeb. « Mais nous sommes persuadés que nous avons autant de chances que les deux autres équipes. L’important est de sortir de cette spirale négative dans laquelle l’équipe est coincée depuis un an et demi. Cette Coupe d’Asie est une opportunité pour notre sélection de ramener notre football à la place que tous les Libanais espèrent », ajoute-t-il.

Une équipe rajeunie

D’ici au début de la compétition, les hommes d’Aleksandar Ilić auront pour objectif premier de poursuivre l’intégration des jeunes éléments ayant récemment rejoint les rangs de la sélection.

« Nous avons une équipe très rajeunie, c’est encore difficile d’évaluer ce qu’elle est capable de faire ou pas », juge Maroun Mahfoud, chercheur spécialisé dans le football libanais. « Beaucoup de jeunes joueurs ont été intégrés dans l’équipe cette année, comme Gabriel Bitar, Daniel Lajud, Mohammad Sadek, Mehdi Zein ou encore le gardien Antoine Doueyhi. Il faudra leur laisser du temps, mais c’est important de leur permettre de jouer au niveau international dès maintenant pour bâtir une nouvelle équipe sur le long terme », poursuit-il.

Cette phase de préparation débutera dès le mois de juin, où ils participeront à la troisième édition de l’International Cup. Ce tournoi de quatre équipes (Liban, Inde, Mongolie, Vanuatu) devrait également être l’occasion de voir évoluer pour la première fois Alexander et Matias Sukkar sous les couleurs libanaises.

Respectivement âgés de 27 et 24 ans, ces deux frères péruviens ont récemment été gratifiés de la nationalité sportive libanaise, conformément à la volonté de la fédération d’ouvrir plus largement les portes de la sélection aux jeunes talents issus de la diaspora à l’avenir : « Il y a beaucoup de joueurs d’origine libanaise qui évoluent dans des championnats étrangers, que ce soit en Europe, en Amérique du Sud ou ailleurs. C’est à nous de travailler pour cibler les bons profils et convaincre ceux qui pourraient apporter un plus à l’équipe de nous rejoindre », assure Waël Chehayeb.

Pour aborder au mieux ces futures échéances, la sélection libanaise a déjà entamé un stage qu’elle prolongera en Turquie avant de se rendre en Inde pour l’International Cup. La préparation devrait être complétée par une série de matchs amicaux « contre des nations mieux classées au classement FIFA », précise Waël Chehayeb. Un classement dont le Liban occupe actuellement le 99e rang.

Match d’ouverture

Initialement prévue cet été en Chine, cette 18e édition de la Coupe d’Asie des nations se déroulera finalement l’hiver prochain au Qatar, du 12 janvier au 10 février. L’émirat avait hérité de l’organisation du tournoi en octobre dernier à la suite du retrait de la Chine, en mai 2022, en raison de sa politique dite « zéro Covid » incompatible avec l’accueil d’une compétition internationale.

Fort de son expérience acquise à l’occasion de la dernière Coupe du monde, le Qatar s’est imposé comme un candidat naturel pour succéder aux Émirats arabes unis, hôte de la précédente édition en 2019.

« On sait exactement ce qu’on aura en face de nous, mais ce qui compte, c’est de penser à nous, d’être prêts », a de son côté réagi le nouveau sélectionneur du Qatar dans la foulée de ce tirage qu’il juge « excellent ».

Les Libanais auront d’ailleurs l’honneur, mais aussi toute la pression qui l’accompagne, d’affronter d’emblée le pays hôte lors du match d’ouverture, programmé le vendredi 12 janvier à 19h30, avant de se mesurer à la Chine puis au Tadjikistan.

Dans le groupe D, la principale menace du Japon, nation la plus sacrée du continent avec quatre titres, viendra de l’Irak, dont l’unique sacre dans la compétition remonte toutefois à 2007. Mais revigorés par leur récent triomphe en Coupe du Golfe, les Lions de la Mésopotamie pourraient bien faire figure d’équipe surprise aux côtés, on l’espère, d’autres équipes de la région.

Le tirage au sort complet :

Groupe A :

Liban

Qatar

Chine

Tadjikistan.

Groupe B :

Australie

Ouzbékistan

Syrie

Inde.

Groupe C :

Iran

Émirats arabes unis

Hong Kong

Palestine.

Groupe D :

Japon

Indonésie

Irak

Vietnam.

Groupe E :

Corée du Sud

Malaisie

Jordanie

Bahreïn.

Groupe F :

Arabie saoudite

Thaïlande

Kirghizstan

Oman.

« Cela aurait pu être plus simple, c’est sûr, mais cela aurait très bien pu être encore plus compliqué. » Après avoir pris connaissance du sort réservé à la sélection libanaise lors du tirage qui s’est déroulé ce jeudi à Doha, Waël Chehayeb, membre du comité exécutif de la Fédération libanaise de football FLB), reste mesuré quant aux chances de l’équipe...

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