Le chef des Marada, Sleiman Frangié, s'est rendu jeudi matin à Yarzé chez l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a confirmé à L'Orient-Le Jour un conseiller du leader zghortiote qui a requis l'anonymat.
Ni Sleiman Frangié ni l'ambassadeur d'Arabie n'ont fait de déclarations à la presse après leur réunion. Toutefois, M. Frangié a écrit un tweet dans lequel il a qualifié la rencontre de "chaleureuse et excellente".
شكراً على دعوة سفير المملكة العربية السعودية الكريمة. اللقاء كان وديّاً وممتازاً. pic.twitter.com/yhsMNQ8qfs
— Sleiman Frangieh (@sleimanfrangieh) May 11, 2023
Il s'agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis que la candidature de M. Frangié à la présidence de la République a commencé à être sérieusement évoquée dans les milieux politiques.
Selon le conseiller de M. Frangié, des contacts positifs ont eu lieu dernièrement entre le chef des Marada et l'Arabie saoudite, ce qui aurait facilité l'organisation de cette rencontre.
Le diplomate a été également reçu par le groupe parlementaire de la Modération nationale, principalement composé d’élus sunnites ex-haririens du Nord. Les députés ont assuré qu'ils "s'engagent à ne boycotter aucune séance parlementaire visant à élire un président et qu'ils soutiendront tout candidat qui respecte l'entente nationale, l'accord de Taëf et préserve les relations avec les pays arabes et le Golfe".
Récemment, Walid Boukhari avait lancé la balle dans le camp des acteurs politiques libanais, affirmant que Riyad n'opposait de veto sur aucun candidat, tant qu'il fait l'objet d'un consensus.
Le Liban est en proie à une double vacance de l'Exécutif depuis plus de six mois, faute de consensus sur un candidat comme cela est de coutume dans le pays. Si le tandem chiite Amal-Hezbollah soutient officiellement Sleiman Frangié, le camp de l'opposition reste encore très divisé. Soutenu par une partie de l'opposition, le député de Zghorta Michel Moawad n'a pas obtenu de son côté assez de voix lors des onze séances électorales parlementaires depuis la fin du mandat Aoun.
La France soutiendrait implicitement un troc entre le poste de président de la République, qui irait à Sleiman Frangié, et celui de Premier ministre, qui reviendrait à Nawaf Salam, juge à la Cour pénale internationale, proche de l’opposition. Selon certains observateurs, la France aurait toutefois rétropédalé, face au refus des deux principaux partis chrétiens (les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre (CPL)) d'approuver la candidature de M. Frangié.
Le conseiller de M. Frangié n'a pas souhaité commenter les informations sur la position française. Selon lui, les FL et le CPL ne veulent pas de la tenue d'une présidentielle. Il affirme que le chef des Marada reste le seul candidat sérieux pour l'instant.
commentaires (11)
Le conseiller du candidat des voyous mafieux considère qu'il est la seule option sérieuse ... c'est le seul qui répond à la main mise de la mafia jaune qui vend le Liban à l'Iran ...
Zeidan
22 h 04, le 11 mai 2023