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Dernières Infos - Enquête sur les explosions au port de Beyrouth

Sit-in des proches de victimes pour commémorer le 4 Août

Sit-in des proches de victimes pour commémorer le 4 Août

Des proches des victimes de la double explosion au port de Beyrouth tenant leur sit-in devant la statue de l'Emigré, le 4 mai 2023. Photo Joao Sousa/OLJ

Une vingtaine de manifestants, principalement des familles de victimes de l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, se sont rassemblés jeudi en fin de journée devant la statue de l'Emigré pour commémorer les deux ans et neuf mois depuis la catastrophe qui a tué plus de 220 personnes et blessé 6.500 autres.

Brandissant des portraits de leurs proches, les familles ont dénoncé l'impasse dans laquelle se trouve l'enquête sur le drame, confiée au juge d'instruction Tarek Bitar. "Trois mois nous séparent du troisième anniversaire de la double explosion au port de Beyrouth", ont déploré les manifestants, soulignant que "le blâme s'alourdit sur les personnes au pouvoir qui prétendent être des hommes d'Etat". "La vérité s'est perdue dans les couloirs de la politique, du confessionalisme, du partage de gâteau et du clientélisme", ont-ils regretté, pointant du doigt "la non reddition des comptes" dans le cadre de cette affaire. "Toutes les personnes qui étaient au pouvoir et qui pouvaient éviter cette catastrophe doivent rendre des comptes", ont-ils plaidé. Ils ont enfin accusé les responsables d'être "restés silencieux pour cacher des indices concernant la troisième plus grande explosion au monde".

Le portrait de deux enfants, victimes de la double explosion au port de Beyrouth, brandies par leurs proches lors du sit-in devant la statue de l'Emigré, le 4 mai 2023. Photo Joao Sousa

L'instruction est suspendue depuis février, après que Tarek Bitar a fait l'objet d'accusations d'usurpation d'identité de la part du procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate, alors qu'il venait de reprendre en janvier le contrôle de l'enquête. Celle-ci était en effet à l'arrêt depuis plus d'un an en raison de recours déposés contre le juge Bitar par des responsables cités à comparaître. Au moment de sa reprise de l'enquête, le magistrat avait notamment lancé des poursuites à l'encontre de Ghassan Oueidate. En réaction, le procureur avait ordonné la libération des 17 suspects détenus sans procès depuis août 2020. 

Une vingtaine de manifestants, principalement des familles de victimes de l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, se sont rassemblés jeudi en fin de journée devant la statue de l'Emigré pour commémorer les deux ans et neuf mois depuis la catastrophe qui a tué plus de 220 personnes et blessé 6.500 autres.Brandissant des portraits de leurs proches, les familles ont dénoncé...