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Dernières Infos - Covid

l'OMS discute du maintien ou non du niveau d'alerte maximal


Un flacon du vaccin Moderna contre le coronavirus (COVID-19). Photo d'illustration Hannah Beier/REUTERS

Le recul du nombre des décès liés au Covid permet un "retour à la normale" mais des incertitudes persistent, a estimé jeudi le chef de l'OMS, dont le comité d'urgence se réunit pour décider du maintien de l'alerte maximale.

Il s'agit de la 15e réunion de ce comité d'experts depuis que l'Organisation mondiale de la santé a décrété le 30 janvier 2020 l'"urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)", le plus haut niveau d'alerte de l'organisation. Le comité, présidé par le médecin français Didier Houssin, se réunit tous les trois mois pour recommander s'il faut maintenir ou pas cette alerte, la décision finale restant dans les mains du directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La réunion, qui n'est pas publique, doit se poursuivre jusqu'en fin d'après-midi, mais la recommandation des experts risque de ne pas être publiée dans la journée. Quelques jours avant la précédente réunion fin janvier, le Dr Tedros avait fait savoir qu'il jugeait prématurée la levée du niveau d'alerte le plus élevé.

Jeudi, il s'est réjoui que le nombre de décès hebdomadaires liés au Covid-19 continuait d'être en baisse, depuis le pic enregistré en Chine après la levée des restrictions dans ce pays. "Cette tendance soutenue a permis un retour à la +normale+ dans la plupart des pays et a renforcé la capacité des systèmes de santé à faire face à d'éventuelles résurgences et au fardeau lié à l'affection post-Covid-19", dite Covid long, a déclaré le chef de l'OMS, dont le discours a été envoyé aux médias.

"En même temps, il subsiste des incertitudes majeures sur l'évolution du virus, ce qui rend difficile la prévision de la dynamique de la transmission ou de la saisonnalité", a-t-il dit aux experts. Il a ainsi relevé que les activités de surveillance du virus et le séquençage génétique ont considérablement diminué dans le monde entier, ce qui rend plus difficile de suivre les variants déjà connus et de détecter les nouveaux.

- "La fatigue pandémique nous menace" -  En outre, a-t-il dit, les inégalités d'accès aux outils de traitement de la maladie persistent, en particulier auprès des plus vulnérables. Sans compter que "la fatigue pandémique nous menace tous. Nous en avons tous assez de cette pandémie et nous voulons en finir avec elle", a-t-il observé.

Si le nombre de décès liés au Covid-19 a baissé de 95% depuis janvier, durant la période du 27 mars au 23 avril, la maladie a encore fait au moins 16.000 morts. Dans la nouvelle stratégie de lutte contre le Covid-19 de l'OMS, pour la période 2023-2025, dévoilée mercredi et visant à aider les pays à passer d'une gestion en mode urgence de la maladie à sa prévention et son contrôle, le Dr Tedros souligne lui-même que le monde se trouve actuellement dans un moment "d'espoir et d'incertitude" face à l'évolution de la pandémie.

"Ce virus est là pour rester, et tous les pays devront apprendre à le gérer en même temps que d'autres maladies infectieuses", a-t-il dit jeudi au comité d'urgence. La pandémie a fait plus de 7 millions de morts, depuis que les premiers cas ont été signalés en Chine fin 2019, et plus de 765 millions de cas ont été confirmés auprès de l'OMS, selon des chiffres sans doute très en-deçà de la réalité, selon l'organisation.

Le 30 janvier 2020, l'OMS avait tiré la sonnette d'alarme, mais ce n'est que lorsque le Dr Tedros avait qualifié la situation de "pandémie" que les pays avaient pris la pleine mesure de l'urgence de la situation, ce qui avait offert au virus une longueur d'avance. Depuis, plusieurs vaccins ont vu le jour, dont plus de 13,3 milliards de doses ont été administrées jusqu'à ce jour.

Le recul du nombre des décès liés au Covid permet un "retour à la normale" mais des incertitudes persistent, a estimé jeudi le chef de l'OMS, dont le comité d'urgence se réunit pour décider du maintien de l'alerte maximale.Il s'agit de la 15e réunion de ce comité d'experts depuis que l'Organisation mondiale de la santé a décrété le 30 janvier 2020 l'"urgence de santé publique de...