Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé samedi avoir "demandé une clarification officielle" à la Suède après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant un citoyen suédois d'origine syrienne, Kamal Labouani, appelant les réfugiés syriens au Liban à prendre les armes.
Au cours d'une entrevue du ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib avec Sophie Baker, directrice générale adjointe et cheffe du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au ministère suédois des Affaires étrangères, accompagnée de l'ambassadrice de Suède au Liban Ann Dismor, M. Bou Habib a "demandé une clarification officielle" sur les commentaires de Kamal Labouani, rapporte un communiqué du palais Bustros.
L'individu avait publié ces vidéos pour la première fois en 2020, mais en a diffusé d'autres à plusieurs reprises depuis.
Selon le communiqué du ministère, les vidéos, publiées entre 2020 et 2022, montrent Kamal Labouani appelant les Syriens déplacés au Liban "à violer les lois libanaises" et les incitant "à la violence, à la haine et à prendre les armes au Liban".
"Le ministère assurera le suivi de cette question qui touche à la sécurité nationale, en attendant d'obtenir les éclaircissements souhaités de la part des autorités compétentes", conclut le communiqué. Ni le ministère libanais des AE, ni l'ambassade de Suède à Beyrouth n'étaient immédiatement disponibles pour commenter l'affaire.
Les vidéos en question ont refait surface et circulent à nouveau au Liban, ont déclaré à l'AFP la semaine dernière des responsables de la sécurité et une source humanitaire, alors que le sentiment anti-syrien s'accroît dans le pays en raison de la grave crise économique.
Des centaines de milliers de Syriens ont fui vers le Liban voisin après le début de la guerre civile en 2011 avec la répression brutale des manifestations contre le régime. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a confirmé à L'Orient-Le Jour que l'armée libanaise avait intensifié ses opérations au sein des communautés syriennes au Mont-Liban et au Liban-Nord.
"En avril, le HCR a reçu des rapports faisant état d'au moins 13 raids confirmés", a déclaré le porte-parole de l'agence, ajoutant qu'il avait également reçu des informations faisant état de détentions et de départs forcés de Syriens, y compris de réfugiés déjà enregistrés auprès du HCR.
Depuis que le régime syrien a repris le contrôle de la majeure partie de la Syrie, certains pays d'accueil ont cherché à expulser les réfugiés, invoquant la fin relative des hostilités.
C tres bien que ce syrien est dit tout haut ce que certains refugiés pensent tout bas . Au moins on est prevenu ..,
21 h 35, le 02 mai 2023