Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Affrontements de Khaldé

Moawad propose de former une commission parlementaire pour faire le suivi du dossier

Moawad propose de former une commission parlementaire pour faire le suivi du dossier

L'armée déployée à Khaldé en août 2021, après des affrontements meurtriers. Photo d'archives L'OLJ

Michel Moawad, député de Zghorta et candidat à la présidence libanaise, a proposé lundi la formation d'une commission parlementaire chargée du suivi du jugement rendu mercredi dernier par le tribunal militaire libanais dans l'affaire des affrontements d'août 2021 à Khaldé, au sud de Beyrouth. Cette décision a provoqué des remous, tant sur le terrain qu'au niveau politique, plusieurs parties dénonçant une sentence favorisant le Hezbollah au détriment des membres des tribus arabes de la région, qui sont constituées de descendants de tribus bédouines sunnites, installées sur la côte depuis des décennies.

"Nous sommes ici pour dire que nous tenons à la justice qui ne peut être divisée", a déclaré M. Moawad lors d'un sit-in organisé par des membres des tribus arabes de la région et auquel participaient des députés rivaux du Hezbollah. M. Moawad a également souligné que "les prérogatives du tribunal militaire devraient être exclusivement réservées aux militaires et non aux citoyens normaux". Le député de Tripoli Achraf Rifi a martelé que "nous ne nous soumettrons pas à l'intimidation". "Depuis Khaldé, nous disons au Hezbollah : vous avez des armes mais notre arme est l'État libanais".

En août 2021, de violents affrontements à l'arme automatique et aux roquettes RPG s'étaient produits durant plusieurs heures, opposant des partisans du Hezbollah pro-iranien et des tribus arabes de Khaldé, faisant au moins deux morts. Les combats avaient commencé après que le convoi funéraire d'un membre du parti chiite, Ali Chebli, ait été ciblé par une embuscade. Chebli avait été tué par balles quelques jours avant, lors d'un mariage, par le frère d'un jeune appartenant à la famille Ghosn, tué dans une rixe un an auparavant à Khaldé. 

Le jugement rendu mercredi dernier par le président du tribunal militaire, le général Khalil Jaber, concernait plusieurs dizaines de personnes, toutes membres des tribus de Khaldé. Neuf hommes ont été condamnés à mort par contumace. Un a été condamné à 10 ans de travaux forcés, cinq autres ont écopé de neuf ans d'une peine similaire. Omar Ghosn, cheikh d'obédience salafiste considéré comme un chef de file hostile au Hezbollah dans la région de Khaldé, a, lui, été condamné à 7 ans de travaux forcés. Deux autres ont été condamnés à cinq ans de travaux forcés et six à un an et demi de prison. Ces derniers ont été libérés, ayant déjà purgé leur peine. Un mineur a, lui, été déféré devant la justice compétente. Par ailleurs, onze personnes ont été innocentées.



Michel Moawad, député de Zghorta et candidat à la présidence libanaise, a proposé lundi la formation d'une commission parlementaire chargée du suivi du jugement rendu mercredi dernier par le tribunal militaire libanais dans l'affaire des affrontements d'août 2021 à Khaldé, au sud de Beyrouth. Cette décision a provoqué des remous, tant sur le terrain qu'au niveau politique,...