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Pour le Hezbollah, le Liban est le pays le plus affecté par l'éloignement politique avec la Syrie

Pour le Hezbollah, le Liban est le pays le plus affecté par l'éloignement politique avec la Syrie

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, prononçant un discours au Liban-Sud, le 17 avril 2023. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a estimé lundi que le Liban est le pays "le plus affecté par l'éloignement avec la Syrie", pays mis au ban de la communauté arabe depuis la répression sanglante en 2011 d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile meurtrière.

"Les pays arabes se tournent aujourd'hui vers Damas, parce qu'ils y voient un intérêt, à l'exception du Liban qui est pourtant (le pays) le plus affecté par son éloignement avec la Syrie", a fustigé le dignitaire chiite, estimant que Beyrouth a "tardé à emboîter le pas aux Arabes". Dernièrement, des efforts ont été déployés pour mettre un terme à cet isolement diplomatique du régime de Bachar el-Assad dans le monde arabe.

"Le pays arabe qui a le plus besoin d'établir des relations avec la Syrie est le Liban, et celui qui en profitera le plus est bien le Liban, qui tarde à rétablir ces liens parce que certains, dans le pays, sacrifient les intérêts nationaux au profit des Etats-Unis", a soutenu le cheikh Kaouk, qui a fait valoir que "le Hezbollah était clair dès le début" sur ce sujet. "Nous avons appelé à améliorer, développer et activer les relations entre le Liban et la Syrie, et assuré qu'elles sont une nécessité nationale", a-t-il martelé, soulignant que "le pays ne peut plus supporter de rester loin de la Syrie", où le Hezbollah intervient dans la guerre aux côtés de l'armée du régime.

Vendredi dernier déjà, le ministère des Affaires étrangères avait déclaré soutenir "les efforts arabes déployés pour trouver une solution arabe à la crise syrienne", au lendemain d'une réunion entre les chefs de la diplomatie d'Arabie saoudite et de Syrie, la première depuis le début de la guerre civile.

Depuis le séisme meurtrier du 6 février qui a dévasté le sud de la Turquie et des régions de la Syrie voisine, l'Arabie saoudite, qui avait rompu ses relations en 2012 avec Damas, a envoyé de l’aide aux populations sinistrées, à la fois dans les zones sous contrôle gouvernemental et dans les zones rebelles. Les deux pays ont également entamé des discussions sur une reprise de leurs services consulaires.

Le 15 avril, les diplomates de plusieurs pays arabes réunis en Arabie saoudite pour discuter des relations avec la Syrie ont convenu que la région devait jouer un "rôle de premier plan" dans la résolution de la crise. Le rapprochement saoudo-syrien intervient après le rétablissement des liens entre les deux puissances rivales du Moyen-Orient : l’Iran, grand allié de Damas, et l’Arabie saoudite, qui avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2016.


Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a estimé lundi que le Liban est le pays "le plus affecté par l'éloignement avec la Syrie", pays mis au ban de la communauté arabe depuis la répression sanglante en 2011 d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile meurtrière."Les pays arabes se tournent aujourd'hui vers Damas, parce qu'ils y voient un...