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La journaliste Lara Bitar refuse d'être interrogée par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité

La journaliste Lara Bitar refuse d'être interrogée par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité

"Le journalisme n'est pas un crime", peut-on lire sur une pancarte brandie lors d'un sit-in de soutien à la journaliste Lara Bitar, le 6 avril 2023 à Beyrouth. Photo Mohammad Yassine

Une cinquantaine de personnes manifestaient jeudi matin devant le Bureau de lutte contre la cybercriminalité à Beyrouth en solidarité avec la journaliste Lara Bitar, convoquée à la suite d'une plainte des Forces libanaises (FL) concernant l'un de ses articles d'investigation. 

Présente sur les lieux, la journaliste a refusé de se rendre à l'intérieur des bureaux pour y être interrogée, selon une vidéo publiée par la plateforme Megaphone. "Ce bureau n'a pas les prérogatives nécessaires pour interroger des journalistes. On va essayer de transférer cette affaire au tribunal des imprimés (habilité à traiter des plaintes contre les journalistes et les médias) ou peut-être que les FL décideront de retirer leur plainte", a expliqué la jeune femme. 

Rédactrice en chef du média de journalisme d'investigation The Public Source, Lara Bitar a été convoquée par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité, à la suite d'une plainte déposée par le parti de Samir Geagea qui lui reproche la publication d'un article en août 2022 sur de présumés crimes environnementaux commis par les FL pendant et après la guerre civile libanaise (1975-1990).

"Des repris de justice poursuivent des journalistes", "le journalisme n'est pas un crime", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants jeudi.

"Le bureau de lutte contre la cybercriminalité réprime la liberté d'expression de manière générale. Convoquer des journalistes est une manière de les intimider", a indiqué la journaliste Doja Daoud, présente sur les lieux, à notre journaliste sur place Mohammad Yassine. 

Lundi matin, une centaine de personnes avaient manifesté devant le palais de justice de Beyrouth, pour dénoncer la convocation du journaliste Jean Kassir, cofondateur du média Megaphone News, par la Sécurité de l'État. Selon la plateforme, l'interpellation de Jean Kassir serait due à une publication du 1er mars intitulée : "Le Liban gouverné par des responsables recherchés par la justice". Dans cette publication, figurait le nom du procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate, en allusion aux poursuites lancées contre lui dans l'affaire de la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020.


Une cinquantaine de personnes manifestaient jeudi matin devant le Bureau de lutte contre la cybercriminalité à Beyrouth en solidarité avec la journaliste Lara Bitar, convoquée à la suite d'une plainte des Forces libanaises (FL) concernant l'un de ses articles d'investigation. Présente sur les lieux, la journaliste a refusé de se rendre à l'intérieur des bureaux pour y être...