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Dernières Infos - Iran

Une militante annonce sa libération après quatre ans de prison

Le drapeau iranien. Photo d'illustration AFP

La militante et journaliste iranienne Sepideh Gholian a annoncé sa libération par les autorités iraniennes après quatre ans de prison, sur les réseaux sociaux, mercredi. 

"Maintenant je suis libre, espérant la libération de l'Iran !", a-t-elle posté sur ses comptes Twitter et Instagram accompagné d'une vidéo la montrant à la sortie de la prison d'Evin à Téhéran un bouquet de fleurs à la main. "Khamenei le tyran, nous te traînerons sur le sol !", scande dans la vidéo la militante de 28 ans, vêtue d'une robe traditionnelle avec les cheveux découverts sans voile, défiant le code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran.

Arrêtée pour la première fois en 2018 lors des grèves à la raffinerie de sucre d'Haft Tappeh (ouest), Sepideh Gholian, est brièvement libérée sous caution en octobre 2019.  La militante en faveur des droits des travailleurs est à nouveau arrêtée en janvier 2019 et condamnée à purger une peine de cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale. En prison, elle a décrit, à travers des lettres et des messages envoyés à ses soutiens, les abus auxquels sont soumises les femmes dans les prisons en Iran.  Sur les réseaux sociaux, elle a exprimé son espoir pour la libération d'autres femmes considérées comme des prisonnières politiques par les ONG et militants, comme l'écologiste Niloufar Bayani, la militante des droits des femmes Bahareh Hedayat et la militante germano-iranienne pour les droits humains Nahid Taghavi. 

Dans une lettre publiée par la BBC en farsi en janvier, Sepideh Gholian décrivait les méthodes utilisées pendant les interrogatoires pour aboutir à des confessions forcées, et les cris résonnant à travers la prison. "Aujourd'hui, les sons que nous entendons (...) à travers l'Iran sont plus forts que les cris des salles d'interrogatoire, c'est le son de la révolution, le son de la vérité: +Femme.Vie.Liberté+", avait-elle écrit dans cette lettre.

Beaucoup de femmes emprisonnées en Iran ont été arrêtées bien avant le mouvement de protestations déclenché le 16 septembre dernier par la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.  Mais leur nombre a augmenté après la répression des manifestations. 

Plusieurs femmes ont été libérées récemment, notamment l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, mais les militants ont dénoncé cette amnistie présidentielle comme étant une manoeuvre pour redorer leur image et rappellent que de nombreux activistes sont toujours en prison.


La militante et journaliste iranienne Sepideh Gholian a annoncé sa libération par les autorités iraniennes après quatre ans de prison, sur les réseaux sociaux, mercredi. 

"Maintenant je suis libre, espérant la libération de l'Iran !", a-t-elle posté sur ses comptes Twitter et Instagram accompagné d'une vidéo la montrant à la sortie de...