Chère lectrice, cher lecteur,
Depuis plus de trente ans, le Liban semble souffrir d’une maladie chronique : incapable de répondre à une demande bien supérieure à ses capacités de production, Électricité du Liban ne fournit que quelques heures de courant par jour à ses abonnés. Parmi les innombrables conséquences de cette incurie, l’obligation de consentir à une « deuxième facture », en se tournant vers les générateurs privés, aux coûts toujours plus difficiles à supporter dans le contexte de l’effondrement social et monétaire actuel, trône en bonne place.
Or s’il fait partie de notre quotidien depuis des décennies et s’avère, par défaut, indispensable pour continuer de mener un semblant de vie « normale », ce secteur se distingue, sans doute plus encore que d’autres, par l’opacité qui régit son fonctionnement : Quels acteurs contrôlent ces générateurs ? Comment se répartissent-ils le marché ? Pourquoi certains ont-ils consenti à installer des compteurs et d’autres pas ? Y a-t-il des différences notables dans les prix pratiqués selon les opérateurs et quartiers desservis ? Autant de questions légitimes que certains d’entre vous se posent depuis des années, et auxquelles nous sommes pour le moment incapables de répondre, faute de données institutionnelles suffisamment précises et accessibles au public.
C’est justement pour tenter d’y répondre que L'Orient-Le Jour a décidé de lancer un projet participatif afin de collecter, grâce à votre aide et de manière anonyme, le maximum d’informations utiles sur les propriétaires de générateurs de quartier de Beyrouth – nous avons volontairement choisi de limiter cette enquête à la capitale afin de garantir le succès de ce projet pilote. Une fois disséquées, les données ainsi récoltées seront mises à disposition du public et, dans un second temps, nous permettront de mieux analyser ce secteur à travers des articles spécifiques.
La réussite de ce projet dépend en très grande partie de vous et des informations que, grâce à votre aide, nous pourrons recueillir et ensuite recouper. Nous remercions donc d’avance ceux d’entre vous qui habitent Beyrouth de bien vouloir prendre la dizaine de minutes nécessaire à la participation à ce sondage, accessible en cliquant ici, disponible en trois langues (des informations plus détaillées sur les instructions à suivre sont disponibles en introduction du formulaire). Si vous n’habitez pas Beyrouth ou disposez d’un générateur « d’immeuble », merci de bien vouloir diffuser le lien vers ce questionnaire auprès de vos proches ainsi que de le partager sur les réseaux sociaux et différents groupes de communication.
À défaut de pouvoir sortir de la pénombre, nous espérons au moins pouvoir éclairer vos et nos lanternes…
L’Orient-Le Jour
Depuis plus de trente ans, le Liban semble souffrir d’une maladie chronique : incapable de répondre à une demande bien supérieure à ses capacités de production, Électricité du Liban ne fournit que quelques heures de courant par jour à ses abonnés. Parmi les innombrables conséquences de cette incurie, l’obligation de consentir à une « deuxième...
commentaires (8)
Le probleme de l'electricite au Liban est enorme. Le libanais paie USD 0.30 a 0.40 par kWh (qui est environ 5Amp x 220V pour une heure). Or le Liban a besoin au moins 3.5GWh (sinon 5GWh en tenant compte de 1.5million de familles et 10Amp en moyenne ca fait 2kWh, et plus durant l'ete avec les clims ca peut augmenter), offices, commerces, usines, autoroutes, etc. Au pays voisin de Jordanie (qui n'a pas de ressources petrolieres) c'est USD 0.10/kWh. Avant la guerre d'Ukraine, le Liban payait par kWh au top 3 dans le monde debut 2022 (maintenant c'est distorte en Europe a cause des prix eleves du gas dû a la guerre). Le libanais paie un surplus de USD 0.20/kWh compare a la Jordanie. Donc pour avoir l'electricite par generateur au lieu de centrales electrique, le libanais (generateurs) paie USD 0.20 de plus qu'en Jordanie (centrales electriques). Pour une alimentation actuelle de 18h par jour au Liban, ca fera une difference de: $0.20 x 18h x 365j × 3.500.000kWh = USD 4,6 milliards que sont gaspilles pour l'equivalent de 3.5GWh(=3.500.000kWh). Pire, l'infrastructute et les salaries de l'EDL sont la, mais c'est le secteur prive qu'a pris la releve de produire et fournir l'electricite. C'est comme si tu as tout un systeme de transport avec des bus et taxis et chauffeurs a qui tu paies les salaires, mais tu donnes a Uber la responsabilite de transporter les gens. Construire centrales de 4.6GWh couterait USD 4,6 milliards max qui est le montant gaspille par an.
Un Libanais
18 h 09, le 26 mars 2023