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Il avait appelé à "anéantir" Huwara, un ministre israélien admet du bout des lèvres des mots "mal choisis"...


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Un représentant étranger inspecte des véhicules calcinés, à Huwara, en Cisrjodanie occupée, le 3 mars 2023, après une violente attaque perpétrée contre cette ville par des colons israéliens. REUTERS/Raneen Sawafta

Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich a admis, du bout des lèvres samedi, avoir "mal choisi" ses mots en appelant à "anéantir" Huwara, une ville palestinienne, après le meurtre de deux Israéliens. Des propos qui ont suscité un tollé international. "Il est possible que le mot était mal choisi", a déclaré Bezalel Smotrich à la douzième chaîne de télévision.

Le 26 février, deux jeunes colons israéliens ont été tués par balles dans leur voiture à Huwara, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Leur meurtre a été suivi d'une attaque violente menée par des centaines de colons israéliens contre la ville et tous ses habitants. Des dizaines de maisons, voitures et autres bâtiments ont été notamment incendiés.

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"Je pense que Huwara devrait être anéantie", avait déclaré mercredi le ministre israélien des Finances, à la tête d'un parti d'extrême droite "Sionisme religieux", membre de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il s'est ensuite rétracté, précisant sur Twitter qu'il "ne voulait pas anéantir Huwara, mais seulement agir de manière ciblée contre les terroristes."

Le général Yehuda Fuchs, qui commande l'armée israélienne dans la région, avait déclaré, il y a quelques jours, que ses forces s'étaient préparées à une tentative de représailles de la part des colons, mais qu'elles avaient été surprises par l'intensité des violences, qui, selon lui, ont été perpétrée par des dizaines de personnes. "L'incident de Huwara était un pogrom mené par des hors-la-loi", a-t-il déclaré à N12 News tard mardi. Les commentaires de Yehuda Fuchs sont intervenus dans un contexte de tensions accrues au sein du gouvernement nationaliste-religieux du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Vendredi, la France a dénoncé les propos "indignes" du ministre Smotrich. "C'était irresponsable, c'était répugnant, c'était dégoûtant", a déclaré le porte-parole du Département d'Etat américain, Ned Price à des journalistes à Washington. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a affirmé pour sa part vendredi son "rejet total de ces déclarations racistes et irresponsables qui reflètent la violence et l'extrémisme de masse employés par l'occupation israélienne contre nos frères palestiniens", a rapporté l'agence officielle SPA. Le Qatar a dénoncé de son côté des propos "odieux et provocateurs", les considérant comme "une grave incitation à un crime de guerre", selon l'agence officielle qatarie QNA. Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk a lui qualifié d'"inconcevables" les propos de M. Smotrich, un colon vivant près de Naplouse, qui interviennent alors que le conflit israélo-palestinien connaît un regain de tension.

Samedi, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et l'Espagne ont exprimé "leur vive préoccupation face à la poursuite et l'intensification des violences dans les territoires palestiniens occupés", dans un communiqué commun de leurs chefs de la diplomatie.

Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich a admis, du bout des lèvres samedi, avoir "mal choisi" ses mots en appelant à "anéantir" Huwara, une ville palestinienne, après le meurtre de deux Israéliens. Des propos qui ont suscité un tollé international. "Il est possible que le mot était mal choisi", a déclaré Bezalel Smotrich à la douzième chaîne de télévision.Le 26...