Un des vigiles d'une branche de la Société générale de banque au Liban (SGBL) a blessé vendredi un déposant qui tentait de rentrer dans l'agence à Bourj Brajné, dans la banlieue-sud de Beyrouth, a confirmé à L'Orient-Le Jour une source au sein des Forces de sécurité intérieure. L'information a été confirmée par Alaa Khorchid, président du collectif Le Cri des déposants.
Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent un attroupement devant la banque, et l'on peut entendre des bruits de tirs et des cris. Une équipe de secouristes arrive ensuite pour aider un homme blessé, étendu au sol.
إشكال وإطلاق نار أمام بنك سوسيتيه جنرال في برج البراجنة pic.twitter.com/Kymk9KN5JF
— جمعية المودعين اللبنانيين (@Lebdepositors) March 3, 2023
"Un déposant de la famille Mcheik a tenté de se rendre à la banque pour réclamer un service", indique une source au sein des FSI à L'OLJ. "Un différend a éclaté et dégénéré entre lui et un vigile, qui lui a tiré dans la jambe. Le frère du déposant a tiré en direction de la banque, et le vigile s'est enfui", ajoute cette même source. Le déposant blessé a été emmené à l'hôpital.
"Cette banque adopte le pire comportement"
Le président du collectif Le Cri des déposants Alaa Khorchid confirme également l'information. Il ajoute que "le personnel de la SGBL s'est très mal comporté vis-à-vis du déposant", qui a par la suite rameuté des membres de sa famille pour lui prêter main forte. "Cette banque demande aux clients des frais supplémentaires délirants. Elle adopte le pire comportement", dénonce-t-il. Contactée, la SGBL ne souhaite pas faire de commentaire et attend la tenue des investigations sur cet incident.
Les banques ont suspendu leur grève cette semaine, qui avait été entamée le 6 février pour exiger l'abandon de plusieurs procédures judiciaires contre certains établissements, lancées notamment par la procureure générale près la Cour de cassation du Mont-Liban, Ghada Aoun.
Ce mercredi, un client armé d'un bidon d'essence avec lequel il menaçait de mettre le feu à sa banque a réussi à retirer des fonds de son épargne, après avoir tenu un bref sit-in dans une agence de la CreditBank à Saïda (Liban-Sud).
Depuis le début de la crise au Liban en 2019, les dépôts bancaires sont soumis à des restrictions sévères et de surcroît illégales en l'absence d'une loi encadrant le contrôle des capitaux. Avec ces restrictions en place, les braquages et sit-in de clients voulant retirer leurs propres fonds des banques se sont multipliés ces derniers mois dans le pays. Ces actions se greffent sur un contexte étouffant pour les Libanais, dont plus des trois quarts vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté. La dévaluation de la monnaie nationale par les autorités début 2023 et sa dépréciation vertigineuse sur le marché parallèle a fait perdre leur valeur aux dépôts bancaires en livres libanaises.
Je suis sûr que ce vigile est un partisan FL infiltré dans la banlieue sud ou un agent de l’ennemi israélien ou carrément un membre du Mossad comme dans la série Fauda de l’ennemi israélien qui continue à occuper notre terre des hameaux de Chebaa si importants et si chers au cœur de millions de libanais qui ne savent même pas où ces hameaux se situent sur la carte
11 h 17, le 04 mars 2023