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Politique - Procédures contre les banques

Mikati insiste et appelle les autorités judiciaires "à agir contre les excès et égarements" des juges

Le Premier ministre sortant exhorte le Conseil supérieur de la magistrature à "jouer pleinement son rôle pour régler la situation judiciaire".

Mikati insiste et appelle les autorités judiciaires

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati (c) lors d'une réunion au Grand Sérail de Beyrouth, le 22 février 2023. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati persiste et signe. Malgré l'injonction du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) lui demandant de "revenir sur ses décisions" de s'ingérer dans la justice pour stopper les procédures lancées contre des banques libanaises, il a renouvelé samedi son appel aux autorités judiciaires "à agir rapidement contre les excès et égarements" de la justice et à "restaurer son bon cours".

Un communiqué du Grand Sérail publié samedi rejoint l'injonction donnée mercredi par M. Mikati au ministre de l'Intérieur sortant, Bassam Maoulaoui, qui avait à son tour enjoint aux forces de sécurité de ne plus donner suite aux décisions de la procureure générale près la cour de cassation du Mont Liban, Ghada Aoun, qui avait lancé des procédures judiciaires contre plusieurs banques, accusées de "blanchiment d'argent".

"Avec tout mon respect pour le CSM, il doit faire valoir le droit et la justice pour tous, et stopper les excès et les égarements actuels", a lancé le chef du cabinet sortant. Dans son communiqué, M. Mikati appelle les autorités judiciaires "à agir rapidement" dans ce sens et défend sa décision prise cette semaine.

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"Le but est de mettre fin à un processus dangereux d'utilisation de la justice et de la loi pour régler des comptes politiques personnels", ajoute le texte. "Il n'a jamais été question de protéger quelqu'un, ou de couvrir la faute ou les violations de quiconque", poursuit le Premier ministre, qui indique s'être réuni avec des représentants de l'Association des banques du Liban (ABL) la veille au soir. L'ABL a annoncé vendredi suspendre une grève observée par les banques pour une durée d'une semaine à partir de lundi.

"Notre but est de protéger le secteur bancaire afin qu'il soit le principal appui de l'économie, non pas de protéger tout banquier ou banque qui viole les lois", a déclaré M. Mikati. "J'appelle à l'application des lois pour tous. Les juges ont leur mot à dire sur tous les dossiers ; mais c'est la loi qui fait foi", a-t-il poursuivi.

La magistrate Ghada Aoun, qui multiplie les procédures à l’encontre des établissements bancaires depuis plus d'un an, a récemment engagé des poursuites contre la Société générale de banque au Liban (SGBL) et son PDG Antoun Sehnaoui, ainsi que contre Bank Audi, pour "blanchiment d’argent", après le non-respect d'un délai qu’elle leur avait fixé vendredi dernier pour remettre des documents requis, dans le cadre de son enquête sur de nombreux établissements bancaires.

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati persiste et signe. Malgré l'injonction du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) lui demandant de "revenir sur ses décisions" de s'ingérer dans la justice pour stopper les procédures lancées contre des banques libanaises, il a renouvelé samedi son appel aux autorités judiciaires "à agir rapidement contre les excès et égarements" de la...

commentaires (7)

"Il n'a jamais été question de protéger quelqu'un, ou de couvrir la faute ou les violations de quiconque" dit Mikati le champions de la corruption et des contrats suspicieux.

Hitti arlette

13 h 35, le 28 février 2023

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • "Il n'a jamais été question de protéger quelqu'un, ou de couvrir la faute ou les violations de quiconque" dit Mikati le champions de la corruption et des contrats suspicieux.

    Hitti arlette

    13 h 35, le 28 février 2023

  • Et pourquoi personne n’assigne l’Etat pour non respect de ses engagements de dette que ce soit les Eurobonds ou les bons du trésor. C’était bien la décision de Michel Aoun et de Hassane Diab de ne plus respecter les engagements de l’Etat Libanais qui a déclenché cette crise inédite dans le monde. Comment un État peut voler ses propres citoyens avec la complicité des banques certes. Les banques demeurent des complices mais les premiers malfaiteurs sont bien l’Etat libanais. Il faut donc que l’Etat vende ses actifs, même au diable s’il le faut, pour rembourser les épargnants . La liste des actifs est longue : tous les palais de la république, le port, l’aéroport, le casino, la MEA, L’EdL, la téléphonie fixe et mobile, l’internet et finalement l’or. Ça devrait rapporter les milliards perdus. Les épargnants seront remboursés et l’Etat qui n’existait que sur le papier n’existera plus et on trouvera une nouvelle formule.

    Lecteur excédé par la censure

    22 h 05, le 25 février 2023

  • Makati s’égare. Il vole au secours des banques et reste silencieux lorsque les élans du juge Bitar sont systématiquement bloqués ? Quelles fautes politiques et morales ! C’est inexcusable. Quel dommage, c’est tout ce qu’on retiendra de lui finalement, l’ami des banquiers et des ripoux. Il est temps qu’il s’en aille.

    K1000

    20 h 07, le 25 février 2023

  • Et agir contre les excès et les égarements des banques, Nagib, ca te dit quoi ? N'ajoutons rien de plus, la coupe est pleine...

    Ca va mieux en le disant

    19 h 26, le 25 février 2023

  • M. Mikati veut proteger les banques contre ..... les epargnants.

    Michel Trad

    18 h 22, le 25 février 2023

  • Le Liban est devenue une petaudiere puante, qui sent fort la crasse politique

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 12, le 25 février 2023

  • Les juges doivent agir contre les excès et égarements des premiers ministres , et autre responsables politiques et présidents, s’ils entravent la justice et la manipule!

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 07, le 25 février 2023

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