Des employés des municipalités de Tripoli et Minié (Liban-Nord) ainsi que d'autres localités de la région ont bloqué l'accès au siège de la Banque du Liban (BDL) à Tripoli lundi matin, rapporte notre correspondant Michel Hallak. Ils réclament de pouvoir retirer des banques leurs salaires selon un taux plus élevé que le nouveau taux officiel de 15.000 livres libanaises pour un dollar, comme cela est de rigueur pour les employés du secteur public.
Selon une décision annoncée début février par la Banque du Liban, les employés du secteur public peuvent normalement retirer leurs salaires au taux de 38.000 LL jusqu’à la fin du mois. Ce taux est moins élevé que celui de la plateforme Sayrafa de la BDL (44.100 LL pour un dollar vendredi) et que celui du marché parallèle (autour de 80.000 LL/dollar).
Les employés municipaux qui manifestent ont bloqué l'accès à la BDL et interdit toute entrée ou sortie du bâtiment, indique notre correspondant. Ils ont également brûlé des pneus et tenté de forcer la grille principale de l'édifice. Des policiers se sont rendus sur place pour tenter de calmer la situation.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le président de l’Union des travailleurs du Nord, Chadi Sayyed, a assuré qu'il "se tiendra aux côtés des travailleurs jusqu'à ce que leurs droits soient recouvrés et leurs revendications entendues". "Nous espérons que le gouverneur de la BDL Riad Salamé agira rapidement pour régler cette question", a-t-il ajouté.
Des violences avaient éclaté contre des banques dans le quartier Badaro de Beyrouth et à Tripoli après le début d'une grève ouverte des banques entamée mardi dernier. Des agences avaient été saccagées et incendiées, lors d'actions menées par le collectif Le Cri des déposants. Des membres de ce même groupe ont également tenu un sit-in à Horch Tabet, en banlieue de la capitale, devant le domicile du président de l’Association des Banques du Liban (ABL) Salim Sfeir.
Les plus commentés
Et si l’avenir de l’arsenal du Hezbollah se trouvait... au sein de l’État?
Wafic Safa réapparaît... chez Joseph Aoun
Le régime Assad peut-il tomber ?