Des manifestants ont bloqué vendredi matin des routes à Tripoli, au Liban-Nord, pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie, alors que la crise économique et l'effondrement de la monnaie nationale continuent de s'accentuer. Des sit-in ont également été organisés devant des banques, au lendemain d'une journée de colère, notamment à Beyrouth et dans le Nord, contre le secteur bancaire.
Dès les premières heures du matin, des protestataires ont bloqué la circulation au niveau de l'autoroute de Beddaoui à Tripoli à l'aide de pneus brûlés et de bennes à ordures, rapporte notre correspondant dans le Nord Michel Hallak.
Plus tard dans la matinée, des employés municipaux de Tripoli et de ses environs ont également coupé la route devant deux branches de la banque Audi, au croisement Azmi et dans le quartier de Mina. Ils ont fait savoir que leur manifestation devant les banques se poursuivra jusqu'à ce qu'ils puissent toucher leurs salaires au taux de la plateforme Sayrafa mise en place par la banque centrale, et ont mis en garde contre une escalade lundi si leurs revendications ne sont pas prises en considération.
Cette mobilisation intervient au lendemain d'une journée de colère au Liban au cours de laquelle des banques ont été incendiées dans le quartier de Badaro, à Beyrouth, et d'autres saccagées à Tripoli, alors que la livre libanaise battait un nouveau record de dépréciation, s'échangeant à plus de 80.000 LL contre le dollar.
Des restrictions illégales sont imposées par les banques depuis 2019, date du début de la crise économique au Liban. Les banques ont entamé, le 7 février, une grève ouverte. Seuls les distributeurs automatiques de billets sont opérationnels.
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