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Dernières Infos - Crise au Liban

Un collectif réclame l'ouverture d'une note d'information judiciaire contre la banque BBAC

Un collectif réclame l'ouverture d'une note d'information judiciaire contre la banque BBAC

Le logo de la Bank of Beirut and the Arab Countries (BBAC). Photo tirée de la page Facebook de la banque.

Le collectif "Les pionniers de la justice" a réclamé, samedi, l'ouverture d'une note d'information judiciaire à l'encontre de la Bank of Beirut and the Arab Countries (BBAC), qu'il accuse notamment d'"usurpation d'identité" de certains de ses clients et de "gaspillage de fonds publics".

Dans un communiqué, le collectif affirme que la banque "a profité, de manière illégale, de la plateforme Sayrafa mise en place par la Banque du Liban (BDL), au détriment du Trésor de la BDL, en se faisant passer pour des clients et en effectuant des opérations monétaires en leur nom sans leur approbation". Cela constitue "une escroquerie, un abus de pouvoir, une usurpation d'identité, un blanchiment d'argent et un gaspillage de fonds publics", ont fait valoir "Les pionniers de la justice". Ils ont enfin réclamé que les banques qui ont commis de tels crimes, ainsi que leurs directeurs et membres du Conseil de direction, soient poursuivis.

Réaction de la banque

"Ces accusations n’ont aucun fondement", a réagi sous couvert d’anonymat un responsable de la banque, interrogé par L’Orient-Le Jour. Il a pointé du doigt les accusations que "lance le collectif de temps à autre contre des banques". "Nous effectuons régulièrement des tableaux concernant les échanges sur la plateforme Sayrafa et les envoyons à la BDL qui nous transfère, suivant ces données, des fonds que nous vendrons par la suite aux clients", s’est-il justifié. Le responsable a aussi assuré que "l'agence envoie par la suite à la banque centrale des détails concernant ces échanges". "Nous répondons aux demandes de nos clients et c’est tout", a-t-il conclu, assurant que la BBAC achète "de loin moins de dollars via la plateforme Sayrafa que d’autres banques".

Les particuliers et les entreprises peuvent convertir et retirer mensuellement des banques en dollars une partie de leurs dépôts en livres libanaises au taux de la plateforme Sayrafa, soit 42.000 LL, alors que la monnaie nationale s'échangeait dernièrement à plus de 60.000 LL pour un dollar sur le marché parallèle et que sa valeur officielle a été fixée à 15.000 LL, soit une dévaluation de 90 % par rapport au taux de 1.500 LL qui était en vigueur depuis 25 ans.

Depuis le début de l'effondrement financier et économique du Liban en 2019, le collectif a déjà déposé plusieurs plaintes judiciaires, notamment à l'encontre du gouverneur de la BDL Riad Salamé et de son frère Raja Salamé, qu'ils ont accusé d'"enrichissement illicite et de blanchiment d’argent". Au cours des derniers mois, des clients en colère contre les restrictions illégales imposées par les banques ont braqué leurs agences pour tenter de retirer une partie de leur épargne.

Le collectif "Les pionniers de la justice" a réclamé, samedi, l'ouverture d'une note d'information judiciaire à l'encontre de la Bank of Beirut and the Arab Countries (BBAC), qu'il accuse notamment d'"usurpation d'identité" de certains de ses clients et de "gaspillage de fonds publics".Dans un communiqué, le collectif affirme que la banque "a profité, de manière illégale, de la plateforme...