Paris rappelle son ambassadeur au Burkina Faso

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé hier le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations » au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici à « un mois ». Dans les usages diplomatiques, un rappel pour « consultations » signale un mécontentement avec le pays, voire une crise diplomatique. Mais le rappel de Luc Hallade coïncide également avec une demande de la junte burkinabè de remplacer l’ambassadeur, les autorités lui reprochant d’avoir fait état publiquement de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, en proie à des violences jihadistes. Il y a quelques jours, le gouvernement burkinabè avait décidé de dénoncer l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 militaires des forces spéciales françaises, dans une opération baptisée Sabre. Conformément à cette dénonciation, les militaires auront quitté le pays « d’ici à fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », a affirmé mercredi une source proche du dossier.