Le Hezbollah et le CPL "vont dans le même sens", affirme Hussein Khalil depuis Mirna Chalouhi

Hussein Khalil, conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, a affirmé lundi que son parti et le Courant patriotique libre "se dirigent dans le même sens", à l'issue d'une réunion avec le chef du CPL, Gebran Bassil, au siège du parti chrétien situé dans le centre Mirna Chalouhi, en banlieue de Beyrouth.

"Nous et nos frères au CPL allons dans le même sens", a déclaré M. Khalil. "Nous avons discuté de l'entente entre le Hezbollah et le CPL, a-t-il ajouté. La séance a été riche, nous avons revu le dossier présidentiel dans les détails, et nous poursuivrons cette importante discussion." "Nous et le CPL avançons dans une direction, comme deux voitures sur une autoroute. Elles ne se heurteront pas, même si l'une est plus rapide que l'autre", a encore réitéré le conseiller politique du parti chiite. "Pour nous, le partenariat est fondamental, et les frères au CPL savent que le Hezbollah veille constamment sur (ce partenariat), surtout dans les gouvernements", a-t-il également assuré. M. Khalil a indiqué que l'accord de Mar Mikhael signé entre les deux formations "est toujours de mise". "Nous n'avons vu aucun ressentiment de la part de Gebran Bassil à cet égard, a-t-il ajouté. Nous ne sommes pas un parti, mais deux partis avec deux façons de penser. Nous travaillons sur les points communs".

M. Khalil a aussi indiqué que d'autres réunions auront lieu avec le CPL et que la question des réunions du gouvernement sera discutée plus tard. Le Liban reste sans président, un poste traditionnellement dévolu à un maronite, depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre dernier tandis que le cabinet sortant de M. Mikati expédie les affaires courantes depuis mai 2022. Dans ce contexte, le Premier ministre sortant a convoqué à deux reprises le Conseil des ministres pour traiter de plusieurs dossiers, dont celui de l'électricité, ce qui lui a attiré les foudres du CPL qui l'accuse de vouloir s'arroger des prérogatives présidentielles. 

De son côté, Wafic Safa, haut responsable au sein de la formation chiite, qui assistait également à la réunion, s'est contenté d'affirmer que "ceux que l’entente indispose ne seront pas satisfaits".