Des bulldozers de l'armée israélienne traversent la barrière technique

Une patrouille israélienne composée de trois bulldozers, d'un véhicule blindé de transport de troupes et d'une force d'infanterie, ont avancé depuis dimanche matin au-delà de la barrière technique à Wadi Hounine, au Liban-Sud. L'armée libanaise reste en "état d'alerte" dans le secteur pour empêcher toute violation de la Ligne bleue, qui délimite la frontière entre le Liban et son voisin du sud, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Mercredi dernier, les tensions se sont accrues à la frontière israélo-libanaise lorsque des bulldozers israéliens ont franchi la Ligne bleue, nettoyant la zone près de la "barrière technique" de la ville israélienne de Metoulla, non loin de Marjeyoun.

"Il y a un problème lorsque l'armée israélienne effectue des travaux le long de la barrière technique. Les autorités libanaises considèrent que certaines zones sont sensibles, car elles ne sont pas encore marquées comme faisant partie de la Ligne bleue", a déclaré vendredi à L'Orient-Le Jour le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), Andrea Tenenti, ajoutant que "la situation est calme" et que la FINUL a demandé à Israël de cesser de creuser dans les zones considérées comme "sensibles". M. Tenenti a déclaré jeudi soir dans un communiqué que la Force internationale est "présente sur le terrain où des travaux sont effectués [par Israël] pour voir s'il y a des violations de la Ligne bleue et pour apaiser les tensions ou les malentendus". "Nous sommes en contact permanent" avec le Liban et Israël, a-t-il ajouté.

Si les violations terrestres israéliennes sont relativement rares, les forces aériennes israéliennes violent l'espace aérien libanais de manière quasi quotidienne. La Ligne bleue est une ligne tracée en juin 2000 par l'ONU après le retrait israélien du Liban le 25 mai 2000, mettant fin à l'occupation qui avait commencé en 1982.