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Économie - Entrepreneuriat

Book-ink : la start-up libanaise qui veut révolutionner l’industrie du tatouage

Un an seulement après son lancement au Liban, l’application mobile s’apprête à intégrer le marché européen via la Grèce.

Book-ink : la start-up libanaise qui veut révolutionner l’industrie du tatouage

Georges Diab, 24 ans, est le fondateur et PDG de la start-up libanaise Book-ink. Photo DR

L’idée a fusé lors de l’une de ses énièmes insomnies. « Elle m’est venue la nuit du 1er août 2021 », se rappelle Georges Diab, fondateur et PDG de la start-up libanaise Book-ink. Quinze jours plus tard, il quitte son job de consultant au sein d’une entreprise de livraison et c’est au prix de nombreuses nuits blanches que ce Beyrouthin d’Achrafieh lance son site web trois mois après. La demande croît rapidement et la start-up dévoile son application mobile en août 2022. « Book-ink permet de connecter les clients avec les artistes tatoueurs qui leur correspondent grâce à divers critères de recherche : le budget, la localisation, le style d’art recherché, etc., explique le jeune homme de 24 ans. L’ensemble du processus, de la recherche d’un tatouage à sa réalisation, est facilité et géré via la plateforme. » Et il l’affirme : « Le concept est inédit au Liban, dans la région mais aussi dans le monde. »

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Diplômé en 2019 de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Kesrouan) en marketing et finance, Georges Diab a ancré en lui la passion des nombres et de l’art du tatouage. « J’ai toujours aimé jongler avec les chiffres et comprendre ce qu’ils peuvent signifier, notamment en business lorsqu’il s’agit de créer un produit et de le vendre », explique-t-il. Grâce à ses économies, et avec l’aide de son père pour le lancement de sa start-up, le jeune homme réussit donc avec Book-ink à allier ses deux intérêts, avec pour objectif de révolutionner l’industrie du tatouage par la régulation et la digitalisation du secteur, tout en portant à travers son travail un message sociétal. « Il faut à la fois éduquer les personnes désireuses de se faire tatouer mais aussi faire évoluer les mentalités, au Liban et ailleurs, afin de déconstruire les clichés et les idées péjoratives portées sur ce milieu, qu’il s’agisse des tatoueurs ou des personnes tatouées. Ce secteur doit pouvoir être considéré comme n’importe quel autre corps de métier », déclare-t-il.

Bientôt sur le marché grec

Pour ce faire, l’équipe de Georges Diab met un point d’honneur à vérifier le professionnalisme de tout artiste souhaitant adhérer à la plateforme de Book-ink. Rencontre avec le tatoueur, inspection du studio et du matériel, vérification des qualifications, etc. « Une fois le feu vert donné, l’artiste en question souscrit à Book-ink moyennant une cotisation allant du mois à l’année. » Cet abonnement payant permet ainsi à l’application de s’autofinancer et l’artiste reçoit en contrepartie plusieurs services lui permettant de développer son business : la facilité de communication avec les clients (âgés de plus de 18 ans) et la prise de rendez-vous, l’accès à une plus grande clientèle grâce à une meilleure visibilité de leur travail et l’analyse des performances de leur business, entre autres. « Les clients, eux, peuvent télécharger l’application et l’utiliser sans frais, précise le PDG. Ils ont également la possibilité de laisser un avis sur leur expérience et l’artiste qu’ils ont engagé, boostant le profil de chacun des tatoueurs. »

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Avec 65 artistes libanais déjà abonnés à Book-ink, quelque 20 000 utilisateurs actifs sur ses plateformes (site web et application mobile) et plus de 5 000 inscrits à sa page Instagram, la start-up génère aujourd’hui suffisamment de profits pour se maintenir, s’étendre avec un lancement prochain en Grèce, qui lui ouvrira la voie du marché européen, et en reverser « 10 % chaque mois à des familles libanaises dans le besoin. Le but pour cette année est aussi de conclure des partenariats avec des œuvres de charité pour renforcer notre impact sur la société. À notre échelle bien entendu », souligne Georges Diab. Une échelle composée de dix employés, à temps plein et à mi-temps, ainsi que quelques contractuels « quand nous lançons un nouveau projet signé Book-ink ».

Ce sera d’ailleurs chose faite ce week-end avec le lancement d’un podcast mensuel « The Book-ink Experience » sur toutes les plateformes de diffusion (Anghami, Spotify, Instagram, YouTube, etc.). Un entretien filmé avec un artiste tatoueur qui racontera son expérience personnelle et professionnelle dans cette industrie « encore sous-exploitée de par le monde », insiste Georges Diab, qui espère bien changer cet état de fait grâce à Book-ink qui est déjà « 5, voire 10 ans en avance pour l’industrie du tatouage dans la région ». Une révolution est en marche.

L’idée a fusé lors de l’une de ses énièmes insomnies. « Elle m’est venue la nuit du 1er août 2021 », se rappelle Georges Diab, fondateur et PDG de la start-up libanaise Book-ink. Quinze jours plus tard, il quitte son job de consultant au sein d’une entreprise de livraison et c’est au prix de nombreuses nuits blanches que ce Beyrouthin d’Achrafieh lance son site web...

commentaires (2)

D'ou vient cette nouvelle maladie ?

nabil samir

11 h 49, le 18 janvier 2023

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Commentaires (2)

  • D'ou vient cette nouvelle maladie ?

    nabil samir

    11 h 49, le 18 janvier 2023

  • Oh Wow. Quelle invention et quelle addition a notre vie quotidienne.? Le Produit National Brut du Liban va augmenter rapidement. Merci L'Orient Le Jour de cette information.

    Ma Realite

    07 h 29, le 18 janvier 2023

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