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Campus - LITTÉRATURE JEUNESSE

L’écriture, une histoire de transmission pour Caroline Torbey

L’écrivaine francophone sort deux livres sur le Liban destinés à la jeunesse.

L’écriture, une histoire de transmission pour Caroline Torbey

Caroline Torbey a lancé ses deux livres le 17 décembre à Beit Kanz au cours d’une soirée mettant à l’honneur le patrimoine et l’héritage libanais et au cours de laquelle ont été exposées les illustrations accompagnant ses textes. Photo Karl Kanaan

Mettre à l’honneur le pays du Cèdre qu’elle chérit et transmettre à la nouvelle génération ses richesses patrimoniales, tels sont les objectifs de Caroline Torbey qui propose aux jeunes lecteurs, en cette fin d’année, deux ouvrages qui leur sont destinés : Si j’avais un cèdre et Dessine-moi un proverbe (tome 3). « Écrire pour la jeunesse me permet de retranscrire, de manière positive et optimiste, l’amour profond que j’ai pour le Liban afin de décrire, avec des mots accompagnés d’illustrations, la magie de notre pays et rendre fiers les Libanais, petits et grands, en particulier en cette période de crises », note l’écrivaine, qui a passé son enfance au Cameroun avant de rentrer vivre, avec sa famille, au Liban. « Les jeunes aiment mes livres et me le disent, et les parents me remercient de renforcer le patriotisme et l’amour du pays chez leurs enfants. Je sens que je suis utile, et c’est ce qui me pousse à poursuivre dans cette voie », s’enthousiasme la jeune femme dont la mère est française d’origine vietnamo-allemande.

« Si j’avais un cèdre », illustré par Shérine Raffoul, est un dialogue en prose, en français et en arabe, entre un personnage androgyne et un cèdre. Photos DR

Le Liban à l’honneur

L’écrivaine a lancé ses deux livres le 17 décembre à Beit Kanz au cours d’une soirée mettant à l’honneur le patrimoine et l’héritage libanais et au cours de laquelle ont été exposées les illustrations accompagnant ses textes.Si j’avais un cèdre, illustré par Shérine Raffoul (éditions Hachette Antoine), est un dialogue en prose, en français et en arabe, entre un personnage androgyne et un cèdre. Il met en relief, selon son auteure, « la beauté mais surtout les valeurs, la chaleur et la richesse du Liban ». Le texte porteur d’espoir, qui véhicule les idéaux et les rêves des jeunes Libanais, a vu le jour avec le soutien de la Fondation Michalski pour l’écriture et la littérature. « Pour développer ce dialogue autour du Liban et de son emblème, le cèdre, je me suis référée aux échanges que j’ai eus avec les élèves que j’ai rencontrés dans de nombreuses écoles libanaises. La difficulté consistait à ne pas travestir les idéaux formulés par ces enfants, tout en leur donnant une dimension à la fois poétique et réaliste », raconte Caroline Torbey. Si la jeune femme a choisi de mettre en scène un personnage androgyne, c’est pour permettre à chaque lecteur de s’y identifier et pour marquer l’égalité entre les genres. Dans la même lignée, l’écrivaine sort le troisième tome de sa série autoéditée Dessine-moi un proverbe, illustré par Renée Thomas, dans lequel elle fait notamment découvrir à la nouvelle génération certains produits cultes appartenant, depuis plusieurs décennies, du quotidien des Libanais à l’instar de la gaufrette de chocolat Unica ou les jus de fruits Bonjus. « Avec cette série, je cherche à raconter le Liban à travers les vérités et les conseils que véhiculent les proverbes libanais. Après avoir parlé de la faune et de la flore dans le tome 1, du folklore et des traditions dans le tome 2, j’ai choisi de mettre en avant, dans le tome 3, les institutions et les grandes marques libanaises avec lesquelles ont grandi plusieurs générations de Libanais », explique Caroline Torbey.

Dans « Dessine-moi un proverbe », illustré par Renée Thomas, l’auteure fait découvrir, à la nouvelle génération, certains produits cultes faisant partie, depuis plusieurs décennies, du quotidien des Libanais.

Écrire, une vocation

Titulaire depuis 2009 d’une licence en sciences politiques puis, en 2011, d’un master en information et communication de l’Université Saint-Joseph, Caroline Torbey a également écrit pour les adultes. Son recueil de nouvelles Quelle heure est-il chez vous ? est sorti, en 2016, aux éditions Noir, blanc, etc. En 2020, elle est primée par le jury du concours de nouvelle George Sand pour son texte Refuge. Éclat d’une vie, son témoignage portant sur la double explosion au port de Beyrouth en 2020, est publié, en 2021, aux éditions L’Harmattan. Écrire pour les adultes permet à Caroline Torbey de se libérer du trop-plein d’émotions et de négativisme qu’elle vit au quotidien à Beyrouth, en particulier après le 4 août 2020. « J’écris souvent sur ce qui ne va pas, ce que l’on pourrait améliorer, ce que l’on subit et que peu de gens, à l’international, voient. Je ne mâche pas mes mots. C’est parfois triste, mais toujours réaliste », souligne celle qui ne se lasse pas de prendre la plume. Au quotidien, la jeune femme consacre beaucoup de temps à l’écriture. « Il faut de la rigueur, du travail et, surtout, de la patience pour pouvoir publier ses livres. Mais être écrivaine est le plus beau des métiers. Il me transporte aussi au-delà des frontières libanaises, lorsque je suis invitée à parler de mes ouvrages et du Liban devant un public à l’étranger. Faire des rencontres extraordinaires et me rapprocher des gens donne un sens à ma vie », précise-t-elle.


Mettre à l’honneur le pays du Cèdre qu’elle chérit et transmettre à la nouvelle génération ses richesses patrimoniales, tels sont les objectifs de Caroline Torbey qui propose aux jeunes lecteurs, en cette fin d’année, deux ouvrages qui leur sont destinés : Si j’avais un cèdre et Dessine-moi un proverbe (tome 3). « Écrire pour la jeunesse me permet de retranscrire, de...

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