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Moyen-Orient - Golfe

Le ministre iranien des AE fait état d’entretiens « amicaux » avec son homologue saoudien

Le ministre iranien des AE fait état d’entretiens  « amicaux » avec son homologue saoudien

Le ministre Hossein Amir-Abdollahian participant à la conférence dite de Bagdad II, qui a eu lieu mardi en Jordanie. Photo AFP

Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré mercredi qu’il avait eu une « conversation amicale » avec son homologue saoudien en Jordanie, bien que Téhéran accuse Riyad d’avoir attisé les manifestations des dernières semaines dans la République islamique.

La Jordanie a accueilli mardi un sommet régional dit de Bagdad II visant à désamorcer les tensions régionales, qui a réuni des acteurs-clés du Moyen-Orient et des acteurs internationaux. Parmi les participants figuraient l’Iran et l’Arabie saoudite, deux pays rivaux qui ont rompu leurs relations en 2016.

« En marge de la réunion, j’ai eu l’occasion d’avoir un entretien amical avec certains de mes homologues, notamment les ministres des Affaires étrangères d’Oman, du Qatar, d’Irak, du Koweït et d’Arabie saoudite », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian dans un message en arabe sur les réseaux sociaux.

« Le ministre saoudien m’a assuré de la volonté de son pays de poursuivre le dialogue avec l’Iran », a-t-il ajouté.

Des manifestations secouent l’Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs. Depuis, des centaines de personnes ont été tuées, des milliers ont été arrêtées et deux hommes de 23 ans ont été pendus.

L’Iran a accusé ses « ennemis » menés par les États-Unis d’attiser les protestations. Les responsables ont également souligné le rôle saoudien dans le financement des médias « hostiles » en langue persane à l’étranger.

En novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani avait appelé l’Arabie saoudite à changer son comportement « inamical ». Le ministre des Renseignements, Esmail Khatib, avait menacé les voisins de l’Iran, dont l’Arabie saoudite, de représailles contre toute tentative de déstabilisation du pays.

L’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite ont rompu leurs liens il y a sept ans, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique à la suite de l’exécution par Riyad d’un célèbre religieux chiite, Nimr al-Nimr.

Depuis avril 2021, l’Irak a toutefois accueilli une série de réunions entre les responsables de la sécurité des deux puissances rivales. Les pourparlers sont au point mort ces derniers mois et aucune réunion n’a été annoncée publiquement depuis avril 2022.

Les deux pays soutiennent des parties rivales dans plusieurs conflits dans la région, notamment au Yémen, où Riyad a mené une intervention militaire en soutien au gouvernement, tandis que l’Iran soutient les rebelles chiites qui contrôlent la capitale Sanaa et une grande partie du Nord.

Un jeune condamné à mort va être rejugé

Sur un autre plan, la Cour suprême iranienne a ordonné qu’un jeune manifestant condamné à mort début novembre soit rejugé, a annoncé mercredi l’agence de l’autorité judiciaire Mizan Online.

Mahan Sadrat fait partie des onze personnes à ce jour condamnées à mort, selon la justice iranienne, pour des événements liés au mouvement de protestation qui secoue le pays depuis trois mois. Mahan Sadrat, âgé d’une vingtaine d’années, a, lui, été jugé coupable le 3 novembre d’être un « mohareb » (en guerre contre Dieu), après avoir sorti un couteau, provoquant la peur et l’insécurité autour de lui, avait rapporté l’agence de presse officielle IRNA. Mahan Sadrat a démenti avoir brandi un couteau, mais a admis avoir mis le feu à une moto, selon IRNA. Sa condamnation à mort avait été suspendue la semaine dernière.

« Selon les nouveaux motifs et éléments de preuve dans l’affaire Mahan Sadrat Marni, la demande de nouveau procès de l’accusé a été jugée conforme à la loi (...) et donc l’affaire a été renvoyée au tribunal pour un nouveau procès », a indiqué Mizan Online mercredi, sans plus de précisions.

L’agence de l’Autorité judiciaire affirme par ailleurs qu’« aucune condamnation définitive n’a été prononcée » en ce qui concerne le médecin Hamid Ghare-Hasanlou, démentant implicitement qu’il eut déjà été condamné à mort.

Les commentaires de Mizan interviennent après que le quotidien réformiste Etemad a rapporté mercredi que « la condamnation à mort de Ghare-Hasanlou avait été annulée ».

Source : AFP

Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré mercredi qu’il avait eu une « conversation amicale » avec son homologue saoudien en Jordanie, bien que Téhéran accuse Riyad d’avoir attisé les manifestations des dernières semaines dans la République islamique.La Jordanie a accueilli mardi un sommet régional dit de Bagdad II visant à désamorcer les tensions régionales, qui a...

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