Le Liban se classe 44e en tant que pays ayant l’essence 95 octane la moins chère

C’est la position qu’a obtenue le Liban dans le classement des pays ayant les prix à la pompe les moins chers le 28 novembre dernier, établi par la base de données GlobalPetrolPrices qui s’est basé sur des informations fournies par des sources officielles, des agences de régulation, des agences pétrolières et de certains médias. Le Liban a donc le 44e prix de vente de l’essence à 95 octane le plus bas sur 168 pays, mais il se hisse en revanche à la 5e place des pays arabes les plus chers sur les 16 pris en considération dans l’étude.

Le prix d’un litre d’essence 95 était de 1,042 dollar par litre le 28 novembre dernier, alors que le prix moyen en livres de ce carburant entre le 22 août et le 28 novembre de cette année était de 34 896,7 livres par litre, soit moins d’un dollar ou presque selon les fluctuations du taux du marché parallèle à cette période.

Ce prix de l’essence à 95 octane au Liban a placé le pays en-dessous du prix moyen mondial (1,3 dollar par litre), mais au-dessus de la moyenne arabe de 0,77 dollar par litre. Le Liban possède donc un prix à la pompe plus cher que les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG, 0,59 dollar le litre), qui en produisent et dont il s’agit du principal bien d’exportation et de la principale source de recettes financières. De plus, le Liban connaît des prix supérieurs à ceux des pays arabes non membres de ce cartel (0,88 dollar le litre).

Dans le monde, c’est Hong Kong qui connaît les prix à la pompe les plus élevés (2,96 dollars le litre) et c’est le Venezuela, pays producteur mais sous sanctions américaines, qui a les prix officiels les plus bas (0,016 dollar le litre). À noter toutefois que seules certaines personnes proches du pouvoir ont accès à du carburant à ce prix-là dans ce pays d’Amérique du Sud.

Concernant le diesel, utilisé par certains camions et bus, le Liban s’est hissé à la 43e place des pays les moins chers sur 167, et 4e parmi les pays arabes, avec un prix de 1,103 dollar par litre, soit en-dessous de la moyenne mondiale de 1,34 dollar par litre, mais au-dessus de la moyenne des pays arabes de 0,7 dollar par litre. Comme pour l’essence, c’est toujours Hong Kong qui connaît les prix les plus élevés au monde (2,7 dollars par litre), mais c’est l’Iran qui rafle la palme du prix le moins cher (0,011 dollar par litre). Ce pays d’Asie centrale possède les plus grandes réserves d’or noir au monde mais, comme le Venezuela, il est frappé par des sanctions américaines.

Depuis le 12 septembre dernier, la Banque du Liban ne subventionne plus les importations de carburant au pays du Cèdre, action qu’elle avait entreprise en octobre 2019, en début de crise, soit lorsque le taux de change dollar/livre a commencé à dériver de la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar en vigueur dans le pays depuis 1997.