Les autorités mettent le feu à six tonnes de drogues diverses

Les autorités irakiennes ont brûlé et détruit dimanche près de six tonnes de drogues, notamment des quantités de cocaïne, de haschisch ou encore de captagon, stockés sous scellés depuis plus d'une décennie, a constaté un correspondant de l'AFP.

Devant les médias invités à couvrir l'initiative dans un secteur désertique aux abords d'une base militaire près de Bagdad, le ministre de la Santé Saleh al-Hasnawi a expliqué que ces 5,9 tonnes de drogues "avaient été saisies par les forces de l'ordre à des postes-frontières et divers autres sites en Irak".

"Depuis 2009 à ce jour, aucune opération de destruction de cette ampleur n'a été menée en Irak", a-t-il assuré.

En combinaison blanche et masque sur le visage pour certains, des employés ont empilé les drogues dans des trous creusés dans le sable, les aspergeant de carburant pour y mettre le feu.

Parmi les stocks détruits figurent du crystal meth, du haschisch, 54 millions de pilules --dont cinq millions de pilules de captagon, un stimulant de type amphétamine-- mais aussi 350 kilos de cocaïne, ont précisé à l'AFP un haut responsable gouvernemental et un responsable judiciaire présents à la conférence de presse. Ces drogues étaient "stockées depuis 2009 au département médico-légal", a précisé dans un communiqué le Conseil suprême de la magistrature.

La majorité des quantités saisies proviennent d'Iran, mais aussi du Liban ou de la Syrie voisine, a indiqué à l'AFP le haut responsable gouvernemental.

Le sud et le centre de l'Irak, frontaliers de l'Iran, sont devenus ces dernières années d'importantes routes pour le trafic de drogue, notamment le crystal meth. Les forces de sécurité y ont intensifié leurs opérations et annoncent des saisies de stupéfiants ou l'arrestation de trafiquants quasiment tous les jours.

Mais l'Irak n'est pas qu'un pays de transit: la vente et la consommation de stupéfiants y ont explosé ces dernières années. En décembre dernier, l'unité antidrogue du ministère de l'Intérieur identifiait les provinces de Bassora et Missane comme les principales régions du sud en termes de trafic et de consommation.