L'ambassadeur d'Iran affirme "l'absence de toute ingérence" dans les affaires libanaises

L'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a affirmé samedi que son pays ne s'ingérait pas dans les affaires intérieures du Liban, où un parti, le Hezbollah qui proclame son allégeance au régime des mollahs est pourtant dénoncé par plusieurs forces politiques pour sa participation active au blocage de la campagne présidentielle contribuant ainsi à prolonger la vacance de la première magistrature de l'État.   

Lors d'une entrevue accordée à des journalistes, M. Amani a réaffirmé, selon des déclarations publiées sur Twitter, "l'attachement de la République islamique d'Iran au respect du peuple libanais frère, et l'absence de toute ingérence quelle qu'elle soit dans les affaires intérieures" du Liban.

Des questions locales, régionales et internationales ont été abordées, notamment "les derniers développements des négociations à Vienne sur la levée des sanctions illégales contre le peuple iranien", indique l'ambassade. M. Amini a réitéré la position de l'Iran, à savoir la volonté "d'arriver à un bon accord, durable et fort" sur le nucléaire iranien et le fait que son pays "ne reviendra pas sur ses lignes rouges, au nom des intérêts du peuple iranien".

Fin novembre dernier, le guide suprême iranien Ali Khamenei avait affirmé que "la politique de la République islamique en Syrie, en Irak et au Liban est d’y vaincre l’influence américaine", dans un discours prononcé à l’adresse des bassidjis, miliciens volontaires au service des gardiens de la révolution. Car si la République islamique est secouée depuis trois mois par un mouvement de protestation, l’Iran ne compte pas pour autant compromettre son influence dans la région. Alors que le Liban essaye en vain depuis octobre d’élire son quatorzième président de la République, les propos du dignitaire iranien sonnaient comme une affirmation de la volonté de Téhéran de peser dans le processus électoral face aux pays arabes et occidentaux.