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Culture - Prix littéraires

« Le tumulte » reçoit le prix France-Liban

Le prix France-Liban de l’Adelf a été attribué au roman de Sélim Nassib Le tumulte paru aux éditions de l’Olivier, parmi onze ouvrages sélectionnés par l’Association des écrivains de langue française et trois autres finalistes – Beyrouth-sur-Seine (Stock, 2022) de Sabyl Ghoussoub, Le retournement (Grasset, 2022) de Manuel Carcassonne et Les racines du chaos (éditions Tallandier, 2022) de Pierre-Jean Luizard.

« Ce magnifique roman est l’histoire d’une vie, une somme dense et ardente qui, bien qu’ancrée au Liban, revêt une portée universelle, indique le jury dans son communiqué. Composé de trois parties entretissées par la rémanence de personnages et de thématiques-clés, le roman parle d’appartenance, d’identité, de mémoire et d’engagement. »

« La première partie (1956) restitue d’une plume infiniment sensible la vie quotidienne de Youssef dans le quartier juif de Beyrouth, entre un père joueur de poker qui a la tête ailleurs et une mère qui rêve d’un avenir en France », résume la présidente du jury Georgia Makhlouf. Après un exil à Paris, Youssef revient à Beyrouth en 1982 comme journaliste pour couvrir l’invasion israélienne du pays. « Cette troisième partie, la plus brûlante, est à la fois magistrale, courageuse et profondément honnête, estime Makhlouf. Dans les rues dévastées et les immeubles éventrés, on danse avec le danger, on boit et on festoie pour oublier les bombes, mais seule l’héroïne permet de tenir la peur à distance. S’il finit par s’arracher à Beyrouth, Youssef sait néanmoins que “Beyrouth (le) suivra jusqu’à (son) dernier souffle, où qu’(il) soit « », comme le dit Georges Boustany dans un texte poignant écrit au lendemain de la terrible dévastation du port et de la ville publié dans L’Orient-Le Jour. Rappelons que cette phrase avait créé la polémique lors de la parution du livre de Nassib, car non attribuée alors à son auteur Boustany. Nassib a, depuis, reconnu la paternité de la formule.

Grâce au soutien de la Fondation Boghossian, dont le siège se trouve à la villa Empain, à Bruxelles, le lauréat recevra 4 000 euros. La remise officielle du prix aura lieu le 17 janvier à l’ambassade du Liban à Paris.

Les membres du jury, dont la responsable depuis 2016 est Georgia Makhlouf, sont : Carmen Boustany, Albert Dichy, Valérie Marin La Meslée, Abdallah Naaman et Bahjat Rizk. À partir de cette édition 2022, le lauréat sera invité à rejoindre le jury et à participer à ses choix pendant un an.

Pour mémoire, le lauréat de l’an dernier était Fouad el-Etr pour son roman En mémoire d’une saison de pluie paru chez Gallimard.

Les ouvrages sélectionnés par l’Adelf

La révolution institutionnelle au Liban (Antoine, 2021) de Hikmat Abou Zeid; L’ombre du cèdre (L’Harmattan, 2022) de Milka Assaf; Delphine Seyrig et moi, ou la petite chaise jaune (Esse que éditions, 2021) de Valérie Victoria K. Cachard; Le retournement (Grasset, 2022) de Manuel Carcassonne ; Comment une élite prédatrice a détruit le Liban (Le bord de l’eau, 2022) de Albert Dagher; Le grand livre et des passants (Antoine, 2022) de Mazen el-Zein; Beyrouth-sur-Seine (Stock, 2022) de Sabyl Ghoussoub; Les racines du chaos (éditions Tallandier, 2022) de Pierre-Jean Luizard ; Le goût des garçons (Grasset, 2022) de Joy Majdalani; Le tumulte (éditions de l’Olivier, 2022) de Sélim Nassib et Éclat d’une vie (L’Harmattan, 2021) de Caroline Torbey.

Le prix France-Liban de l’Adelf a été attribué au roman de Sélim Nassib Le tumulte paru aux éditions de l’Olivier, parmi onze ouvrages sélectionnés par l’Association des écrivains de langue française et trois autres finalistes – Beyrouth-sur-Seine (Stock, 2022) de Sabyl Ghoussoub, Le retournement (Grasset, 2022) de Manuel Carcassonne et Les racines du chaos (éditions...

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