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Société - Santé

Fêtes de fin d’année : Covid-19 en baisse, choléra sous contrôle, grippe en hausse

Cette année, le coronavirus semble moins virulent, mais le pays fait face à la réapparition de la grippe saisonnière. Masques et vaccination restent de mise.

Fêtes de fin d’année : Covid-19 en baisse, choléra sous contrôle, grippe en hausse

Un homme recevant une dose de vaccin contre le choléra, lors d’une campagne de vaccination du ministère de la Santé au Akkar. Photo João Sousa

Depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19 en 2020, les fêtes de fin d’année sont synonymes d’une flambée des infections au coronavirus et d’une recrudescence des hospitalisations. Cette année cependant, le virus semble moins virulent, mais le pays est confronté à une épidémie de choléra depuis octobre dernier, qui paraît actuellement sous contrôle, et surtout à la réapparition de la grippe saisonnière avec le début de l’hiver. Pour se prémunir contre les infections durant les fêtes, masques et vaccination restent préconisés par les responsables du secteur de la santé.

« Si nous arrivons à dépasser la période des fêtes sans flambée des contaminations au Covid-19 cette année, nous pourrons dire que le pire est derrière nous et qu’il s’agit désormais d’un virus semblable aux autres virus respiratoires », lance le député Abdel Rahman Bizri, spécialiste en maladies infectieuses et en microbiologie clinique et président de la Commission scientifique de vaccination contre le Covid-19.

Si le coronavirus est désormais « en principe sous contrôle », c’est la grippe saisonnière qui inquiète le Dr Bizri cette année. « Cela fait deux ans que la grippe avait presque disparu au profit du coronavirus. Elle fait son grand retour cette année, parce que nous avons laissé tomber les gestes barrières. Dans certains cas, la grippe est plus sévère que d’habitude, car nous avons quelque peu perdu notre immunité. Près de 80 % des infections sont dues au H3N2, 15 % au H1N1 et 5 à 6 % au virus B », explique le médecin à L’Orient-Le Jour.

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Le Dr Bizri appelle les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques à se faire vacciner contre la grippe et contre le Covid-19, pour éviter les contaminations lors des rassemblements des fêtes de fin d’année. « Il faut continuer à porter un masque chirurgical dans les endroits bondés », conseille-t-il. À noter qu’il est préférable, selon des spécialistes, d’attendre une semaine entre un vaccin et un autre, ou de consulter son médecin traitant.

Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, estime également que c’est la grippe saisonnière qui risque de se propager lors des réunions familiales cette année. « Je conseille aux personnes âgées ou à celles qui souffrent de maladies chroniques de se faire vacciner avant les fêtes. Si certains des invités sont enrhumés, ils devraient éviter de participer aux fêtes et aux rassemblements », indique le Dr Abiad à L’OLJ.

Selon le ministre de la Santé, « la grippe est un peu plus sévère cette année et certains malades nécessitent une hospitalisation ». « Les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques doivent prendre leurs précautions », ajoute-t-il.

Le Dr Abiad appelle par ailleurs à poursuivre la lutte contre le Covid-19 avec une dose de rappel. « Nous allons bientôt recevoir un vaccin bivalent, qui protège contre les anciennes et nouvelles souches du coronavirus. Je conseille aux personnes de plus de 65 ans ainsi qu’à celles qui ont une santé fragile de se faire vacciner au plus vite », indique-t-il.

Choléra « sous contrôle »

Outre la propagation des virus respiratoires cet hiver, le Liban doit également conjuguer avec la réapparition du choléra, une première depuis 1993, dans un pays où le traitement des eaux usées est défaillant. En réaction, le ministère de la Santé a lancé une campagne de vaccination dans la Békaa et au Akkar qui a permis de protéger 500 000 personnes depuis le 12 novembre dernier, selon des déclarations, mercredi, de Firas Abiad. « Le choléra est sous contrôle. Nous allons commencer la seconde phase de vaccination, cette fois-ci à Tripoli et Baalbeck », révèle le ministre de la Santé à L’OLJ. Le choléra est généralement causé par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, souvent présente dans les matières fécales. Les personnes infectées peuvent souffrir de diarrhée aiguë, mais la maladie peut aussi être asymptomatique.Pour ceux qui organiseront des repas en famille pour les fêtes, le Dr Bizri conseille « de vérifier la source des aliments consommés, de les garder au réfrigérateur jusqu’à consommation et de bien laver les fruits et les légumes », pour éviter toute contamination au choléra.

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« La situation est sous contrôle, car nous avons rapidement lancé une campagne de vaccination », souligne-t-il. « Les infections ont régressé depuis que les autorités ont commencé à fournir davantage d’alimentation en électricité aux usines de traitement des eaux usées », ajoute-t-il. Les pénuries en carburant, dues à la crise, ont en effet ralenti l’activité des stations d’épuration des eaux usées, qui sont déjà inopérantes pour la plupart. Les masques et les gestes barrières ne devraient donc pas tout à fait nous quitter en cette saison des fêtes, en attendant que pandémies et épidémies deviennent un vague souvenir.

Lancement de la seconde campagne de vaccination contre le choléra

Demain vendredi sera lancée la seconde campagne nationale de vaccination contre le choléra par le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad. Le lancement aura lieu lors d’une rencontre organisée dans la salle de conférence du ministère de la Santé, au cours de laquelle les détails de cette nouvelle phase seront annoncés.

Au cours de cette conférence de presse, le ministre Abiad effectuera un bilan de la première phase de vaccination, qui a suivi la réapparition de la maladie au Liban en octobre dernier. D’autres partenaires seront aussi présents, à l’instar de l’association Amel, des organisations internationales Medair et Médecins sans frontières et de la Croix-Rouge libanaise. Toutes ces organisations ont participé à la première campagne de vaccination qui semble avoir aidé à endiguer cette maladie.

Jusque-là, 660 cas de choléra confirmés (dont deux nouveaux cas confirmés dans le dernier bilan du ministère) ont été recensés au Liban ainsi que 23 décès, et 5 186 cas au total (suspects et confirmés). Les régions les plus touchées sont le Akkar et certaines zones de la Békaa.

Depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19 en 2020, les fêtes de fin d’année sont synonymes d’une flambée des infections au coronavirus et d’une recrudescence des hospitalisations. Cette année cependant, le virus semble moins virulent, mais le pays est confronté à une épidémie de choléra depuis octobre dernier, qui paraît actuellement sous contrôle, et surtout à la...

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