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Sport - Mondial

Les as de l’Atlas

Le Maroc continue d’écrire l’histoire en devenant le premier pays africain à atteindre le dernier carré d’une Coupe du monde après sa victoire (1-0) contre le Portugal, samedi à Doha, où il retrouvera la France dans deux jours.

Les as de l’Atlas

Youssef en-Nesyri (au centre) célébrant son but inscrit lors de la victoire du Maroc (1-0) contre le Portugal en quarts de finale du Mondial 2022, samedi sur la pelouse du stade al-Thumama de Doha. Patricia de Melo Moreira/AFP

Jusqu’où iront-ils ? En ajoutant le Portugal à leur impressionnant tableau de chasse, les Lions de l’Atlas ont montré qu’ils étaient désormais insatiables. Loin de se contenter du statut de première sélection arabe à atteindre les quarts de finale d’un Mondial, les voilà qui deviennent le premier représentant de tout le continent africain à s’inviter dans le dernier carré.

On les annonçait battus d’avance, cuits par la débauche d’énergie déployée pour venir à bout de l’Espagne, championne du monde 2010, au terme de la séance de tirs au but (0-0, 3 t.a.b. à 0). Mais cela fait bien longtemps que le Maroc a fait exploser le plafond de verre.

Le fort de l’Atlas

Sortis haut la main du premier tour, à la première place d’un des groupes les plus relevés du tournoi en compagnie de la Croatie, autre demi-finaliste, et de la Belgique, les hommes de Walid Regragui se sont imposés au fur et à mesure de leurs sorties comme l’équipe la plus difficile à battre.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec un seul but encaissé, ils disposent de loin de la meilleure défense de la compétition, et probablement d’un des meilleurs gardiens, tant Yassine Bounou a encore une fois éclaboussé la rencontre de samedi de son talent, dans le sillage de sa prestation hors normes contre la Roja où il n’avait concédé aucun des trois penalties tirés par les Espagnols lors de la séance.

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Pire encore, aucune équipe n’est encore parvenue à lui inscrire le moindre but, puisque le seul encaissé en poules contre le Canada avait été malencontreusement poussé dans ses propres filets par Nayef Aguerd, le défenseur central marocain, malheureusement blessé lors du huitième face à l’Espagne et toujours incertain pour la suite des événements.

Samedi, sur la pelouse du stade al-Thumama de Doha, le Maroc n’a pas dérogé aux règles qui ont forgé son invincibilité. Toujours aussi généreux dans leurs efforts et dans le pressing exercé dès la perte du ballon, les Lions de l’Atlas ont dans un premier temps cherché à gêner les sorties de balle portugaises pour mieux porter le danger sur la cage de Diogo Costa en transitions rapides.

Une stratégie payante puisque juste avant la pause, Youssef en-Nesyri, déjà buteur en Russie et même au Qatar, a profité d’une sortie approximative du portier portugais pour piquer parfaitement sa tête (1-0, 42e) et débloquer une rencontre très tactique jusque-là.

Conscients de la discipline défensive des Marocains, les Lusitaniens ont eux aussi bien tenté de presser haut pour récupérer rapidement le ballon dans l’espoir de faire remonter le bloc adverse pour mieux le piquer par la précision du jeu long de Fernandes.

Au bord de la rupture

Un plan qui aurait pu rapidement fonctionner si Felix avait été plus tranchant (5e), tout comme les autres membres de l’impressionnante armada offensive portugaise. Mais Bounou, qui est ensuite monté en régime (74e, 83e) au plus fort de la poussée portugaise en seconde période, a martyrisé ses vis-à-vis.

Témoignages

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Dans la nasse, Fernando Santos n’a eu d’autre choix que de faire rapidement entrer Cristiano Ronaldo (51e), cantonné à un rôle de remplaçant de luxe depuis les huitièmes de finale, tandis que Ramos, auteur d’un triplé contre la Suisse, a cette fois été transparent.

La 196e cape de CR7, nouveau codétenteur du nombre record de sélections internationales, a bien permis au Portugal d’affirmer son emprise sur le jeu, mais pas d’égaliser, malgré une ultime tentative de la star une nouvelle fois captée par le portier du FC Séville (90e).

Les Portugais regretteront longtemps les nombreuses situations qui se sont présentées pour revenir au score, qui plus est face à des Marocains orphelins de leur charnière centrale : en plus du forfait de Nayef Aguerd, Romain Saïss a lui aussi dû céder sa place après avoir été évacué de la pelouse sur civière (57e).

Mais habitués à souffrir, quitte à paraître complètement dans les cordes par moments, et à terminer les matches au bord de l’essoufflement, les hommes de Regragui ont encore fait parler leur incroyable hermétisme.

Et lorsqu’il ne tombait pas sur un gardien intraitable, Bruno Fernandes, sans doute le meilleur Portugais du match, voyait ses tentatives repoussées par la barre juste après l’ouverture du score (43e), ou le cadre se dérober de quelques centimètres (64e).

Les larmes de Ronaldo

L’exclusion de Cheddira (90+3) n’a cependant pas fait dévier le Maroc de sa route. Parfois au bord de la rupture, il réussit même l’exploit de décrocher une quatrième « clean sheet » en cinq matches.

Évidemment abattu après un tel scénario, Cristiano Ronaldo n’a pu contenir ses larmes en quittant la pelouse, à l’heure où le terme de sa carrière internationale ne fait plus l’ombre d’un doute à 37 ans.

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Après le Cameroun, le Sénégal et le Ghana, le quatrième essai aura donc été le bon et le nouveau pourfendeur des nations européennes, qui aura donc tenu au Qatar la dragée haute à la Croatie, la Belgique, l’Espagne et maintenant au Portugal, aura l’occasion de poursuivre son incroyable épopée contre la France ce mercredi à 21h (heure de Beyrouth).

« J’avais dit aux gars avant le match qu’il fallait écrire l’histoire pour l’Afrique », a réagi le sélectionneur marocain Walid Regragui au coup de sifflet final.

Mais après un tel parcours du combattant, lui et ses hommes ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin : « Les générations qui vont arriver sauront que le Maroc peut faire des miracles. »

Jusqu’où iront-ils ? En ajoutant le Portugal à leur impressionnant tableau de chasse, les Lions de l’Atlas ont montré qu’ils étaient désormais insatiables. Loin de se contenter du statut de première sélection arabe à atteindre les quarts de finale d’un Mondial, les voilà qui deviennent le premier représentant de tout le continent africain à s’inviter dans le dernier carré.On...

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Prévoir de bien se prémunir quand même des balles- et même avec un peu de chance des roquettes- perdues le Mercredi soir. En cas de victoire des lions contre le pauvre coq, les tirs de ‘victoire divine’ seront dirigés depuis les zones ‘nationales’ vers les quartiers supposés abriter les infâmes suppôts locaux du ‘colonialisme’…

Mago1

02 h 57, le 12 décembre 2022

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Commentaires (1)

  • Prévoir de bien se prémunir quand même des balles- et même avec un peu de chance des roquettes- perdues le Mercredi soir. En cas de victoire des lions contre le pauvre coq, les tirs de ‘victoire divine’ seront dirigés depuis les zones ‘nationales’ vers les quartiers supposés abriter les infâmes suppôts locaux du ‘colonialisme’…

    Mago1

    02 h 57, le 12 décembre 2022

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