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Nos Lecteurs ont la Parole

Ça tire à Bourj Barajné

Ça tire à Bourj Barajné, je bouche mes oreilles, ces nuits de fin novembre 2022 me rappellent celles de ma jeunesse au Liban, le même bruit assourdissant qui autrefois a fait éclater mes tympans et installé à jamais le tintement de mes saletés d’acouphène.

Ça tire à Bourj Barajné autour du camp de réfugiés palestiniens, tout près de mon taudis, là où je suis né et j’ai grandi, là où l’arbitraire et l’anarchie règnent en maîtres absolus.

Ça tire à Bourj Brajneh, les bandits palestiniens, syriens et libanais se disputent le marché de la drogue, de l’électricité privée et publique, le trafic des armes et la contrebande de l’essence et autres produits du marché noir. Ça tire à Bourj Barajné, je pense à ce pays qui est le mien, ce pays qui n’a plus rien d’un pays, j’ai des frissons quand je prononce son nom, je suis affolé à l’idée de le voir agoniser et disparaître. J’ai envie de vomir quand je pense à ses dirigeants, j’ai envie de hurler et pleurer les larmes de mon corps et de ma colère, avant de quitter pour la énième fois. Ras-le-bol, je pars... Mais j’ai le billet de retour... Mon Liban, je te hais toujours et toujours, mais je te voue un grand amour !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Ça tire à Bourj Barajné, je bouche mes oreilles, ces nuits de fin novembre 2022 me rappellent celles de ma jeunesse au Liban, le même bruit assourdissant qui autrefois a fait éclater mes tympans et installé à jamais le tintement de mes saletés d’acouphène. Ça tire à Bourj Barajné autour du camp de réfugiés palestiniens, tout près de mon taudis, là où je suis né et j’ai...

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