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Dernières Infos - Discrimination

La municipalité de Kfar Remmane impose des restrictions aux "non-Libanais"

La municipalité de Kfar Remmane impose des restrictions aux

Des réfugiés syriens sur le départ à Ersal dans la Békaa, le 26 octobre 2022. Photo AFP

La municipalité de Kfar Remmane au Liban-Sud a annoncé, vendredi, une série de restrictions, dont un couvre-feu, appliquées aux "non-Libanais" qui résident dans la localité, sans mention de leur nationalité, sous peine d’"expulsion immédiate", rapporte l’Agence nationale  d’information (Ani, officielle).

Parmi ces restrictions, figurent "l’interdiction de circuler entre 19h et 6h du matin, l’interdiction pour les nouveaux-venus étrangers de s’installer dans le village ou pour les familles qui ont quitté les lieux de revenir sur place".

La municipalité a interdit, par ailleurs, aux "étrangers de moins de 18 ans qui vivent dans la localité de conduire des voitures ou des motos". "Toute personne qui utilisera illégalement l’eau ou l’électricité sera expulsée, a encore décidé la municipalité, appelant à "réparer les systèmes d’évacuation des eaux usées, ainsi que l’accès à l’eau courante dans les appartements occupés par des réfugiés d’ici 15 jours, sous peine d’amende. Elle a également interdit que "plusieurs familles vivent dans un même appartement".

La municipalité a enfin prévenu que toute personne ne respectant pas ces mesures sera "immédiatement expulsée".

Ce n’est pas la première fois que des localités libanaises mettent en place des mesures discriminatoires à l'encontre des étrangers dans leur commune, notamment les réfugiés syriens.

En juillet dernier, la municipalité de Mansourié, dans le Metn, avait imposé un couvre-feu obligatoire aux ressortissants syriens. La police municipale de Beit Méry, également dans le Metn, effectuait quotidiennement des patrouilles en été, interdisant les rassemblements de Syriens le soir dans les rues. Les autorités ferment les yeux ou encouragent de telles pratiques, qui n’ont aucun fondement dans la loi libanaise et sont illégales au regard du droit international.

Le 24 novembre dernier, le meurtre d’un jeune Libanais par deux suspects d’origine syrienne à Aqtanit, au sud-est de Saïda, a accentué la colère dans la région contre les nombreux réfugiés qui s'y trouvent et qui ont finalement été chassés du village.

Le Liban affirme accueillir 1,5 million de réfugiés syriens, soit le plus grand nombre par habitant au monde, alors que quelque 839.000 réfugiés syriens sont actuellement enregistrés auprès du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le nombre exact de Syriens n’est pas connu, car le gouvernement libanais a demandé au HCR de cesser d’enregistrer les nouveaux réfugiés qui ont déferlé au Liban pendant la guerre civile dans leur pays qui a commencé en 2011.

La municipalité de Kfar Remmane au Liban-Sud a annoncé, vendredi, une série de restrictions, dont un couvre-feu, appliquées aux "non-Libanais" qui résident dans la localité, sans mention de leur nationalité, sous peine d’"expulsion immédiate", rapporte l’Agence nationale  d’information (Ani, officielle). Parmi ces restrictions, figurent "l’interdiction de circuler entre 19h...