La coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Joanna Wronecka, a affirmé hier que le Conseil de sécurité insiste sur « l’urgence » d’élire un nouveau chef de l’État, alors que le pays connaît une double vacance de l’exécutif depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre.
Lors d’une réunion à huis clos lundi, Mme Wronecka et le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, ont informé le Conseil de sécurité du dernier rapport du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil et la situation au Liban, qui avait décrété une cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah après la guerre meurtrière de 2006.
Au cours de son intervention devant le Conseil, la coordonnatrice spéciale a félicité le Liban et Israël d’avoir mis fin à leur différend sur leur frontière maritime et d’avoir établi une frontière maritime permanente le 27 octobre. Tout en se félicitant de ce progrès, elle a déclaré que davantage devrait être fait au niveau interne au Liban pour faire face à la multitude de crises politiques et socio-économiques.
Mme Wronecka a particulièrement insisté sur « l’urgence » d’élire un président « pour mettre fin au vide politique au Liban » et de former un gouvernement de pleins pouvoirs. « Étant donné la situation socio-économique désastreuse, le peuple libanais n’attend rien de moins de ses dirigeants que d’agir avec uniquement l’intérêt national et le bien public à cœur », a-t-elle dit. Elle a aussi souligné l’importance de réhabiliter les institutions étatiques afin qu’elles soient « capables d’aller de l’avant avec la mise en œuvre des réformes urgentes, y compris celles nécessaires pour finaliser un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) ». La coordonnatrice spéciale a par ailleurs encouragé l’adoption d’une législation renforçant l’indépendance du pouvoir judiciaire et a appelé à la conclusion d’une enquête impartiale, approfondie et transparente sur l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 août 2020. Elle a en outre estimé que l’armée libanaise et les autres organes sécuritaires « méritent un soutien international continu et renforcé » afin de continuer à préserver la stabilité et la sécurité au Liban.
Les députés ont échoué, lors de sept séances parlementaires, à élire un nouveau président, faute de consensus sur un candidat, comme cela est de coutume au Liban. Face à cette crise politique, qui vient s’ajouter à un effondrement socio-économique de grande ampleur, la communauté internationale interpelle régulièrement les autorités libanaises. C’est dans ce cadre qu’au Liban, l’ambassadrice des États-Unis Dorothy Shea a insisté hier, lors d’une rencontre avec la Ligue maronite, sur « la nécessité d’élire un nouveau président pour éviter une prolongation de la vacance à la magistrature suprême ». « Perdre du temps n’est pas en faveur du Liban », a-t-elle mis en garde. La diplomate a par ailleurs insisté sur « la mise en œuvre des réformes requises pour accélérer la conclusion d’un accord avec le FMI qui permettra aux pays et aux organisations donateurs de commencer à aider le Liban à se redresser ».
Pour se débarrasser du dossier libanais qui représente une épine dans leur pied, ils seront capables de nous fourguer un épouvantail avec lequel les libanais devraient se débrouiller pendant encore un mandant supplémentaire sans autorité, ni infrastructures ni armée ni constitution, ni loi ni foi pour pouvoir fanfaronner en se plaçant comme les sauveurs du Liban. Non merci, nous avons déjà assez donné dans ce semaine et préférons les vide sidéral à un trop plein de chaos, d’humiliation et de corruption, sans parler de ce manque de respect vis à vis des citoyens qui sont la pour servir des voleurs qui profitent de leur labeur, sacrifices, misérabilisme et de leur argent pour mieux les anéantir. Aucun peuple n’aspire à une solution pire que le mal qui le ronge.
10 h 54, le 01 décembre 2022