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Nos Lecteurs ont la Parole

Le travail, élixir de jeunesse

La crainte de vieillir peut s’emparer de nous à n’importe quel âge. Une bonne moyenne d’hommes et de femmes sont hantés dès la cinquantaine par le spectre de la vieillesse et désirent connaître les moyens d’en retarder l’approche, mais ils doivent savoir profiter de l’expérience de ceux qui les ont précédés dans ce cheminement, quel que soit l’âge. L’âge ne saurait se mesurer d’après le nombre des années. Le temps « biologique » est bien différent de celui qu’indique la pendule. Au fur et à mesure que s’accumulent les années, le temps biologique s’écoule plus lentement. Plus nous sommes âgés, moins nous vieillissons vite. Les transformations physiques ne sont pas aussi profondes entre trente et quarante ans qu’entre vingt-cinq et trente ; de même, elles sont moindres entre cinquante-cinq et soixante-quinze ans qu’entre quarante et cinquante-cinq ans. Les différentes parties du corps ne vieillissent pas toutes à la même cadence. C’est pourquoi le calendrier donne sur l’âge de fausses indications. Notre vue commencerait à baisser à partir de dix ans, notre ouïe à partir de vingt. Vers la trentaine, la force musculaire, la rapidité des réflexes, etc.

Mais d’un autre côté, à cinquante ans, notre esprit est toujours jeune et continue de se développer ; et c’est vers la soixantaine que les facultés mentales commenceraient à décliner lentement jusqu’à quatre-vingts ans. Les personnes âgées sont fréquemment affligées d’une certaine perte de mémoire, mais l’imagination créatrice n’a pas d’âge. De plus, avec les années, notre horizon s’élargit. Nos facultés de jugement et de raisonnement s’améliorent ; grâce à la richesse de l’expérience, nous nous montrons plus subtils devant les problèmes ardus. En un mot, nous apprenons la sagesse. C’est la raison pour laquelle le vieux médecin, le légiste chevronné, l’artisan expérimenté soutiennent généralement fort bien la comparaison avec des confrères plus jeunes et plus vigoureux.

Ne confondons pas la jeunesse physique avec le manque de maturité de notre esprit. Une personne mûre peut être réellement jeune. Les hommes et les femmes réfractaires au développement de leurs facultés émotionnelles sont en général les premiers à vieillir. De plus, si, au cours des dernières années de leur existence, certains individus retombent en enfance, c’est qu’en fait ils n’en sont jamais sortis. Se faire passer pour beaucoup plus jeune qu’on n’est en réalité constitue un indice certain de non-

maturité émotionnelle.

La formule pour rester jeune serait assez simple : concentrons nos efforts sur cette portion de nous-même, l’esprit demeuré jeune et qui continue de se développer. S’il demeure éveillé, tout notre être conservera sa jeunesse. Considérons-la comme une période passionnante. Intéressons-nous au monde qui nous entoure, ayons à cœur d’apprendre chaque jour une chose nouvelle pour le moins.

Et surtout, ne nous « encroûtons » pas. Les médecins observent généralement deux types opposés de personnalités qui caractérisent les gens d’environ trente-cinq ans. Certains, tout en s’intéressant vivement à leur famille et à leurs occupations, ne cessent d’élargir le champ de leurs connaissances en d’autres domaines. Ils se tiennent au courant de tout, lisent des journaux et des revues, suivent les situations sur internet ou même pratiquent une activité manuelle autant qu’intellectuelle.

D’autres pourraient sombrer petit à petit dans une morne mais confortable routine. Les gens qui appartiennent à la première catégorie rajeunissent avec les années, les autres sont vite au bout du rouleau. S’ils ne changent pas, ils seront vieux à quarante-cinq ans. Quel que soit notre âge, il n’est pas trop tard pour rendre notre vie intéressante... Il y a des exemples comme celui de cette femme mariée qui, à cinquante ans et sans expérience préalable, est devenue une dessinatrice industrielle de premier ordre ou celui de cet ingénieur électricien retraité qui, en suivant l’avis de ses enfants, a renoncé à son activité initiale et dirige actuellement avec succès un minimarché.

Abandonnons l’idée que nous sommes vraiment trop âgés pour reprendre le chemin du travail : un homme a fréquenté la faculté de médecine à soixante-dix ans, un autre commença, à 71 ans, à suivre les cours de la faculté de droit.

En dépit des années, rester jeune est facile pour ceux dont les regards se tournent vers l’avenir. Nous le pouvons si nous prenons seulement la peine d’essayer. Conservons un esprit éveillé et actif, c’est le seul élixir de jeunesse qui soit garanti.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

La crainte de vieillir peut s’emparer de nous à n’importe quel âge. Une bonne moyenne d’hommes et de femmes sont hantés dès la cinquantaine par le spectre de la vieillesse et désirent connaître les moyens d’en retarder l’approche, mais ils doivent savoir profiter de l’expérience de ceux qui les ont précédés dans ce cheminement, quel que soit l’âge. L’âge ne saurait se...

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