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Macron dit ne rien craindre dans l'enquête sur le rôle des cabinets de conseil


Le président français Emmanuel Macron lors d'une visite dans une école de gendarmerie à Longvic, le 25 novembre 2022. Photo Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP

"Je ne crains rien", assure vendredi le président français Emmanuel Macron, au lendemain de l'annonce de l'ouverture de deux enquêtes par le parquet français sur l'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales du chef de l'Etat en 2017 et 2022.

L'une des informations judiciaires, ouvertes fin octobre, porte sur des soupçons de "tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne", l'autre vise "des chefs de favoritisme et recel de favoritisme". En clair, la justice cherche à savoir si des cabinets de conseil n'auraient pas indûment participé au financement des campagnes du candidat Macron, avant de bénéficier en retour de juteux contrats publics. 

Le chef de l'Etat français est protégé par son immunité pénale, prévue à l'article 67 de la Constitution. Et son nom ne figure pas dans le communiqué du Parquet national financier (PNF). Mais c'est bien l'affaire du printemps qui ressurgit. D'autant que le PNF réagissait aux révélations du quotidien Le Parisien, qui venait de faire état de ces investigations pour financement illégal de sa campagne.

"Je ne crains rien et (...) je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur", a réagi Emmanuel Macron vendredi devant des journalistes, en marge d'un déplacement à Dijon (centre-est de la France). "C'est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire justement la lumière sur ce sujet", a-t-il ajouté. 

C'est dans la ville de Côte-d'Or, déjà, que le président-candidat avait tenté d'évacuer les premiers soupçons, fin mars, balayant les "bêtises" relayées, selon lui, par ses adversaires. "Quand on veut aller très vite et très fort sur une politique, il faut parfois avoir recours à des prestataires extérieurs à l'État", avait-il insisté. Il s'agissait de justifier le recours intensif par l'exécutif à ces cabinets privés, épinglé dans un rapport sénatorial qui avait fait l'effet d'une petite bombe pendant la campagne présidentielle du printemps. L'opposition avait réclamé immédiatement une enquête sur l'éventuel favoritisme dont la puissante société américaine McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste.

"On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux. S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", s'était aussi agacé Emmanuel Macron.  

Le "McKinseyGate" a été érigé par l'opposition pendant la campagne en symbole d'une connivence malsaine avec les milieux d'affaires. Pendant la campagne présidentielle, les adversaires du chef de l'État n'avaient déjà eu de cesse de lui demander des comptes, dénonçant une "dérive totale", une bienveillance à l'égard des "lobbies" et de "l'évasion fiscale" supposée de certains cabinets, et même une "République McKinsey".

La Macronie s'était retrouvée sur la défensive. "Les oppositions ont réussi à en faire un sparadrap pour nous", s'alarmait alors un responsable de la majorité.

"Je ne crains rien", assure vendredi le président français Emmanuel Macron, au lendemain de l'annonce de l'ouverture de deux enquêtes par le parquet français sur l'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales du chef de l'Etat en 2017 et 2022.

L'une des informations judiciaires, ouvertes fin octobre, porte sur des soupçons de...