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Le Hezbollah impute à l'Arabie saoudite des "ingérences venimeuses" au Liban


Le Hezbollah impute à l'Arabie saoudite des

Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, au Liban-Sud le 6 novembre 2022. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a accusé dimanche l'Arabie saoudite de commettre des "ingérences venimeuses" au Liban afin d'inciter ses citoyens à s'opposer les uns aux autres, dans des déclarations faites lors d'une cérémonie du parti chiite pro-iranien pour le décès de l'un de ses militants au Liban-Sud.

"Il y a des ingérences publiques venimeuses de la part de l'Arabie saoudite, qui veut monter les Libanais les uns contre les autres et les empêcher de dialoguer", a déclaré M. Kaouk, ajoutant qu'il se demande "si l'Arabie saoudite a le droit de s'immiscer dans les affaires libanaises".

Le responsable chiite a également souligné qu'"aucune des principales parties concernées dans le pays n'a proposé de modifier les [accords] de Taëf, et nous pensons que l'utilisation de cette question est [une manœuvre] pour couvrir une ingérence extérieure qui empêche le dialogue entre les Libanais et l'élection d'un président de consensus". Il a poursuivi en affirmant que son parti, qui revendique sa proximité multiforme avec le régime islamique en Iran, "ne permettra à aucun pays étranger d'exercer une tutelle sur le Liban ou de définir les caractéristiques du président, qui doit être consensuel, patriotique, et national à 100%".

Les déclarations de M. Kaouk interviennent au lendemain d'une conférence au Palais de l'Unesco à Beyrouth samedi, organisée à l'initiative de l'ambassadeur saoudien au Liban Walid Boukhari, qui y avait souligné "l'intérêt de l'Arabie saoudite et de ses autorités à préserver la sécurité, l'unité et la stabilité au Liban, ainsi que la préservation de l'accord de Taëf". Cette conférence s'est tenue à l'occasion du 33e anniversaire de l'accord de Taëf de 1989, qui a mis fin à 15 ans de guerre civile au Liban, sous les auspices de l'Arabie saoudite, alors que les déclarations se sont multipliées ces dernières semaines pour souligner la nécessité de protéger cet accord.

Les craintes autour de la préservation de Taëf s'étaient matérialisées il y a deux semaines sous la forme d'un dîner que voulait donner l’ambassade de Suisse à Beyrouth et auquel étaient invités des représentants des principaux groupes politiques libanais. Le dîner avait finalement été annulé après des protestations saoudiennes et des annonces de boycott de la part de députés, dont ceux des Forces libanaises (FL), proches de Riyad, qui y voyaient une tentative de renverser l’accord de Taëf afin de produire un nouveau système politique.

Selon M. Kaouk, "aucune des principales parties concernées dans le pays n'a proposé de modifier les [accords] de Taëf, et nous pensons que l'utilisation de cette question est [une manœuvre] pour couvrir une ingérence extérieure qui empêche le dialogue entre les Libanais et empêche l'élection d'un président de consensus".

Pour la première fois de son histoire, le Liban connaît une double vacance politique, présidentielle et gouvernementale. Le mandat de Michel Aoun a pris fin le 31 octobre et, malgré la tenue de quatre sessions électorales, le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un nouveau chef de l'État, tandis que le gouvernement démissionnaire de Nagib Mikati ne peut que gérer les affaires courantes, conformément à la Constitution.


Cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a accusé dimanche l'Arabie saoudite de commettre des "ingérences venimeuses" au Liban afin d'inciter ses citoyens à s'opposer les uns aux autres, dans des déclarations faites lors d'une cérémonie du parti chiite pro-iranien pour le décès de l'un de ses militants au Liban-Sud."Il y a des ingérences publiques venimeuses de la part...