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Économie - Sécurité alimentaire

Don de blé et de carburant : Hamiyé remercie la Russie

Don de blé et de carburant : Hamiyé remercie la Russie

Le cargo Super Bayern (c), transportant des céréales ukrainiennes, est vu derrière un chalutier de pêche (g) à l’entrée du Bosphore, dans la mer Noire, au large de Kumkoy, au nord d’Istanbul, le 2 novembre courant. Ozan Kose/AFP

Le ministre sortant des Transports et des Travaux publics, Ali Hamiyé, a remercié hier la Fédération de Russie pour son don de 25 000 tonnes de blé et de 10 000 tonnes de carburant au Liban. Dans un tweet, M. Hamiyé a également précisé avoir envoyé à l’ambassade russe au Liban les détails concernant la taille des navires à charger pour amarrer dans les ports libanais. La Russie a en effet prévenu le Liban de son intention de transporter elle-même les cargaisons prévues à cet effet. Annoncé lundi soir, ce don de matières premières au Liban est intervenu deux jours après le désengagement russe de l’accord international entre la Russie et l’Ukraine qui garantit un corridor humanitaire en mer Noire pour les exportations céréalières de ces deux pays en conflit depuis fin février.

Ce retrait russe de la Black Sea Grain Initiative, supervisée par la Turquie et les Nations unies via son Centre de coordination conjoint (CCC), aura finalement fait long feu. Alors qu’il exigeait mardi soir des « garanties » de la part de l’Ukraine de ne pas utiliser le corridor humanitaire à des fins militaires, à la suite d’une attaque sur sa flotte en rade de Crimée, et que, dans ce contexte de tensions, le CCC annonçait en parallèle la suspension de tous les mouvements de cargos hier, le président russe Vladimir Poutine a rétropédalé dès hier à la mi-journée. « La Russie considère que les garanties reçues jusqu’à présent semblent suffisantes et reprend la mise en œuvre de l’accord », a ainsi indiqué le ministère russe de la Défense sur le réseau social sécurisé Telegram. En début de soirée toutefois, dans une courte allocution diffusée en direct à la télévision russe, Vladimir Poutine a de nouveau menacé de se retirer de l’accord en cas de violation des garanties » que Moscou dit avoir reçues de Kiev. Il s’est ensuite voulu rassurant en affirmant que même si cela devait avoir lieu, « nous serons prêts à fournir la totalité du volume de céréales qui a été livré depuis le territoire de l’Ukraine aux pays les plus pauvres ».

Accord céréalier crucial

Médiateur entre les deux pays belligérants, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est garant de cet accord crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a également confirmé la reprise à partir d’hier à la mi-journée des exportations ukrainiennes en mer Noire via ce couloir sécurisé. De quoi soulager de nombreux pays dépendants des céréales russo-ukrainiennes, notamment dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dont le Liban. Contactée par L’Orient-Le Jour mardi en réaction au don russe de blé au Liban, l’ambassade d’Ukraine à Beyrouth avait, elle, dénoncé l’utilisation par la Russie de la famine comme « outil de pression pour transformer en complices de son crime d’autres pays » en leur fournissant « fort probablement des céréales volées » à l’Ukraine.

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Les cargos chargés de céréales, au centre d’un enjeu mondial de sécurité alimentaire, étaient jusque-là en grande partie coincés dans les ports ukrainiens depuis samedi. Les Occidentaux avaient alors vivement dénoncé la suspension par Moscou de l’accord signé en juillet, tandis que Kiev avait appelé à faire pression sur le Kremlin pour qu’il « respecte à nouveau ses engagements ». « Le couloir céréalier a besoin d’une protection fiable et à long terme », avait indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky mardi soir, menaçant Moscou d’une « réponse mondiale sévère à toute mesure qui perturbe nos exportations ». De son côté, le président français Emmanuel Macron avait accusé la Russie de « nuire de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale ».

Le ministre sortant des Transports et des Travaux publics, Ali Hamiyé, a remercié hier la Fédération de Russie pour son don de 25 000 tonnes de blé et de 10 000 tonnes de carburant au Liban. Dans un tweet, M. Hamiyé a également précisé avoir envoyé à l’ambassade russe au Liban les détails concernant la taille des navires à charger pour amarrer dans les ports libanais. La...

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