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L'UE exhorte le Liban à élire un président et former un gouvernement "avec la plus grande urgence"

L'UE exhorte le Liban à élire un président et former un gouvernement

Les drapeaux du Liban et de l'Union européenne. Photo d'illustration Bigstock.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté mardi les dirigeants libanais à former un gouvernement et élire un président "avec la plus grande urgence", au premier jour d'une vacance totale de l'Exécutif au Liban après la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre. Aucun successeur ne lui a encore été trouvé et le cabinet actuel est démissionnaire et chargé d'expédier les affaires courantes depuis plus de cinq mois.

"La volatilité institutionnelle aggravée par l’instabilité économique poserait de sérieux risques pour le Liban et son peuple", a affirmé M. Borrell ce mardi. Dans une déclaration publiée sur le site officiel de l'Union européenne, il souligne que l'UE "appelle une fois de plus les dirigeants libanais à organiser des élections présidentielles et à former un gouvernement avec la plus grande urgence". Les quatre premières séances électorales n'ont pas abouti à l'élection d'un nouveau président, faute d'accord politique, comme cela est de coutume.

Le chef de la diplomatie européenne rappelle également qu'"en juillet 2022, l’UE a renouvelé un cadre de sanctions permettant d’imposer des mesures restrictives aux personnes ou entités bloquant la sortie de la crise libanaise". Il évoque également l'accord préliminaire conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) et indique que "les réformes attendues depuis longtemps doivent être entreprises sans plus tarder". Cet accord, qui prévoit une aide financière de 3 milliards de dollars sur quatre ans à un Liban en grave crise, suppose que de nombreuses réformes de redressement économique soient prises.

"L’UE reste déterminée à continuer d’aider le Liban et sa population à progresser vers la reprise et la stabilité qu’ils méritent. Dans le même temps, l’UE exhorte les dirigeants libanais à assumer leurs responsabilités et à prendre des mesures", conclut Josep Borrell.

La communauté internationale appelait déjà régulièrement les dirigeants libanais à respecter les échéances électorales, et ce bien avant le départ de Michel Aoun. Au dernier jour de sa présidence, le 31 octobre, le Quai d'Orsay a appelé au "bon et plein fonctionnement de toutes les institutions (du Liban) pour prendre les mesures qui s’imposent pour redresser le pays et améliorer urgemment la situation des Libanais".

De son côté, l'Iran a appelé, lundi également, à la formation d'un gouvernement "fort et national". Dans un point presse, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani a espéré que le Liban et "tous les mouvements politiques dans le pays, sur la base des intérêts nationaux", pourront former un cabinet "fort et national", selon des propos rapportés par l'agence officielle IRNA.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté mardi les dirigeants libanais à former un gouvernement et élire un président "avec la plus grande urgence", au premier jour d'une vacance totale de l'Exécutif au Liban après la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre. Aucun successeur ne lui a encore été trouvé et le cabinet actuel est démissionnaire et chargé d'expédier...