
Le directeur général de la compagnie énergétique publique qatarie QatarEnergy et ministre d'Etat pour les Affaires énergétiques Saad el-Kaabi, lors d'une conférence de presse à Doha, le 30 octobre 2022. Photo KARIM JAAFAR / AFP
QatarEnergy est en discussions avec le gouvernement libanais pour prendre une participation de 30% dans un bloc d'exploration gazière en mer et négocie parallèlement sur le sujet avec les groupes français TotalEnergies et italien Eni, a confirmé dimanche le directeur général de la compagnie énergétique publique qatarie, Saad el-Kaabi.
Deux sources ont déclaré cette semaine à Reuters que TotalEnergies et le gouvernement libanais avaient trouvé un accord aux termes duquel le groupe français prendrait temporairement le contrôle du bloc, ouvrant la voie à des négociations avec le Qatar.
"Nous sommes en train de discuter de cela avec le gouvernement du Liban et les partenaires Total et Eni pour une participation d'environ 30% dans ce bloc d'exploration", a déclaré Saad el-Kaabi. "En temps voulu, lorsque nous aurons finalisé et signé l'accord, nous l'annoncerons", a-t-il ajouté.
La première licence d'exploration était détenue par un consortium composé de TotalEnergies, Eni et le russe Novatek . Beyrouth a annoncé en septembre le départ de Novatek, qui détenait une part de 20%.
Le Liban a émis une décision datant du 21 octobre, dont Reuters a pu consulter une copie mercredi, par laquelle il attribue la participation détenue par Novatek à l'entreprise Daja 216 et transfère la participation de 40% de TotalEnergies à l'entreprise Daja 215. Les deux sources interrogées par Reuters ont déclaré que Daja 215 et Daja 216 étaient des véhicules de TotalEnergies, ce que L'Orient-Le Jour avait déjà confirmé pour Daja 215, une société enregistrée en France à Courbevoie dirigée par Dimitri Lobadowski, un administrateur de Total en Russie.
Les deux sources ont expliqué qu'aux termes de l'accord, le groupe français devait entamer des négociations avec QatarEnergy concernant la participation détenue auparavant par Novatek et que le Qatar souhaiterait prendre une participation de 30% composée des 20% de Novatek, de 5% détenus par TotalEnergies et de 5% détenus par Eni.
Deux sources ont déclaré cette semaine à Reuters que TotalEnergies et le gouvernement libanais avaient trouvé un accord aux termes duquel le groupe français prendrait temporairement le contrôle du bloc, ouvrant la voie à des négociations avec le Qatar. Lire aussi Gaz offshore au Liban : le consortium mené par Total devrait bien intégrer le Qatar
"Nous sommes en train de discuter de cela avec le gouvernement du Liban et les partenaires Total et Eni pour une participation d'environ...
Doit on s'en réjouir ? Espérer un quelconqueenrichissement? Personne n'est dupe. On n'en verra pas la couleur. C'est comme acheter un poisson avant de le pêcher. Le gaz sera vendu et encaissé avant même de l'extraire. Les requins sont là, à l'affût.
19 h 39, le 30 octobre 2022