Le médiateur américain Amos Hochstein a esquivé jeudi, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel à Baabda, la question de Hassan Hamzé, correspondant d'al-Manar, chaîne télévisée du Hezbollah, lors d'une conférence de presse au palais de Baabda, après la signature par le président libanais Michel Aoun d'une copie de l'accord sur la délimitation de la frontière maritime avec Israël.
Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste par Washington et soumis à des sanctions du Trésor américain.
Pendant la conférence de presse, au cours de laquelle le vice-président du Parlement Elias Bou Saab a également fait une déclaration, le porte-parole du palais de Baabda Rafic Chléla a annoncé que M. Hochstein ne répondrait qu'à deux questions des journalistes, la question de Hamzé étant la troisième. Après que le journaliste de Manar l'a posée, Amos Hochstein s'est retourné et n'y a pas répondu, ce qui a provoqué un moment de flottement.
Dans un tweet, M. Hamzé s'est dit "heureux" que le médiateur ait refusé de répondre à sa question, ce qui "renforce ma position et mon opinion sur la fausseté de leur image", dans une possible allusion aux États-Unis.
Selon Hamzé, il avait l'intention d'interroger Hochstein sur les drones israéliens qui survolaient le ciel libanais depuis jeudi matin.
Toutes les parties impliquées dans la conclusion de l'accord entre le Liban et Israël ont évoqué un deal "historique". Après avoir été signé par Michel Aoun et approuvé par le cabinet israélien, une copie du texte sera signée à Naqoura, au sud du Liban, mais dans des salles séparées pour chaque délégation.
Un protocole compliqué a été mis en place afin que la signature du document, fruit de longues négociations, ne soit pas perçue comme ouvrant la voie à la paix entre les deux voisins. Malgré ces mesures, M. Lapid a affirmé plus tôt jeudi que le Liban "reconnaît" de facto Israël en raison de l'accord.
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